Venus grâce aux amis, parents, coreligionnaires déjà en route : des familles entières arrivent d’Ukraine, avec enfants, personnes âgées… par tous les moyens de transport possibles.

Des dispositifs administratifs particuliers

L’État français s’organise : les arrivants n’entrent pas dans le champ de la demande d’asile ordinaire ; chaque préfecture ouvre un guichet unique de « recensement ». Aucune orientation géographique ni sociale n’est posée contrairement aux dispositifs habituels… La question de trouver un logement pérenne est la première préoccupation. L’administration répertorie les arrivants, leur ouvre des droits : carte de séjour de trois mois (à prolonger jusqu’à trois ans), carte financière pour le versement de l’ADA (allocation demandeur asile), couverture médicale universelle (CMU), inscription à la CAF pour le versement des aides personnalisées au logement… L’obligation scolaire concernant tous les enfants, les Inspections académiques testeront leurs niveaux et les orienteront. Le droit au travail est immédiatement accessible pour ces arrivants.

Les associations participent largement à cette mobilisation : collectes alimentaires et de vêtements, mais aussi de meubles, d’électroménager… pour équiper et adapter des logements. Des associations bien connues des services préfectoraux pour leur engagement dans l’accueil et l’hébergement ont été nommées comme « référents » pour coordonner cet accueil ; leurs coordonnées sont données sur les sites internet des préfectures.

Quelques points d’attention

Il n’est pas facile de trouver un emploi dans les conditions de ces familles qui ne maîtrisent pas toujours le français et sont, pour la majorité, composées de femmes avec de jeunes enfants, ou des personnes âgées ou malades. Les emplois locaux ne correspondent pas toujours à leurs formations ou possibilités.

Par ailleurs, si les dispositifs ont été prévus pour les déplacés ukrainiens, tous les arrivants ne sont pas de nationalité ukrainienne ! Une grande attention est également portée aux risques d’abus et de trafics, en particulier aux risques de traite d’êtres humains (femmes, enfants) : les intentions ne sont pas toujours bienveillantes et désintéressées… L’état de santé de nos hôtes est un sujet supplémentaire de préoccupation : malades ou handicapés, victimes du stress post-traumatique…