Les États-Unis s’apprêtent à prendre de nouvelles mesures pour contrer Wagner dont l’influence va croissant en Afrique. Mais, pour l’instant, ils temporisent. Hors de questions que les annonces à venir puissent être interprétées comme étant un quelconque soutien à Moscou après la rébellion avortée des hommes d’Evguéni Prigojine, samedi 24 juin. “Vous allez voir les États-Unis prendre des mesures supplémentaires” contre le groupe Wagner, a assuré Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain, mardi 27 juin. Mais comme le précise Le Point, celles-ci n’ont pas été détaillées.
Selon le porte-parole, elles visent à contraindre le groupe Wagner à rendre des comptes à propos de ses activités “de destruction”. Les mercenaires sont de plus en plus actifs en Afrique, et tout particulièrement au Mali et en Centrafrique. “Nous pensons que là où va Wagner, il sème la mort et la destruction dans son sillage”, a déclaré le porte-parole. Et d’ajouter que les États-Unis “enjoignent les gouvernements en Afrique ou ailleurs à cesser toute coopération avec Wagner”.
“Exploitation de ressources naturelles
Selon 20 Minutes, les sanctions américaines à venir pourraient concerner la compagnie minière Midas Resources et Diamville. La première est à la tête de mines en Centrafrique, la seconde est spécialisée dans les transactions sur l’or. Elles ont en commun d’être contrôlées par Evguéni Prigojine, explique le département du Trésor américain. Les futures mesures devraient également concerner une autre société basée à Dubaï. Industrial Resources General Trading est, en effet, accusée de gérer les transactions pour le compte de Diamville.
“Le groupe Wagner finance ses opérations brutales en partie grâce à l’exploitation de ressources naturelles dans des pays comme la Centrafrique et le Mali. Les États-Unis continueront de cibler les sources de revenus du groupe Wagner afin de l’empêcher de s’étendre en Afrique, en Ukraine ou ailleurs”, affirme Brian Nelson, le sous-secrétaire au Trésor.