À Belém, les attentes étaient fortes. Tenue au cœur de l’Amazonie, la COP30 devait réconcilier ambition climatique et justice sociale. Mais entre l’influence persistante des industries fossiles, des séances perturbées par des événements climatiques (incendies, inondations…) et l’accès limité des peuples autochtones aux négociations, le sommet est resté en deçà de ses ambitions. Un constat partagé par les membres du Christian Climate Observers Program (CCOP), un réseau international de chrétiens présents sur place pour observer, prier et témoigner.
Plusieurs d’entre eux évoquent un décalage frappant entre les discours officiels et ce qu’ils ont observé sur le terrain. Un de ces observateurs raconte notamment sa visite dans l’espace ouvert au public, où des artisans autochtones amazoniens vendaient leurs créations assis à même le sol. « Ils devraient avoir une table digne », a-t-il martelé. Une scène qui, selon lui, en dit plus long sur l’état du monde que bien des discours.
« Pas de place à la table »
Dans le même esprit, une jeune femme, également membre du CCOP, évoque l’intervention de femmes autochtones qui l’a […]
