Bonne nouvelle ! Après 10 ans passés derrière les barreaux, le militant et blogueur saoudien Raif Badawi a été libéré le 11 mars. La raison de son arrestation en 2012 : avoir prôné la fin de l’influence de la religion sur la vie publique dans son pays, l’Arabie saoudite, rappelle France 24. “Raif m’a appelée, il est libre”, a déclaré très émue à l’AFP Ensaf Haidar, sa femme, après avoir annoncé la nouvelle sur Twitter. “Oui, il a été libéré aujourd’hui”, a confirmé un responsable de la sécurité saoudienne le même jour à l’AFP.
En 2014, il avait été condamné à dix ans de prison et à 50 coups de fouet par semaine pendant vingt semaines pour “insulte à l’islam”. Agé aujourd’hui de 38 ans, cet ancien lauréat du prix Reporters sans frontières pour la liberté de la presse et du prix Sakharov décerné par le Parlement européen en 2015 était devenu une icône mondiale de la liberté d’expression.
Interdit de sortie du territoire saoudien
“Raif Badawi, défenseur des droits humains en Arabie saoudite, a enfin été libéré !”, a réagi Amnesty International Canada. “Vous vous êtes mobilisés par milliers à nos côtés dans la défense de Raif Badawi depuis 10 ans. Un grand merci à toutes et tous pour votre soutien sans relâche”, a ajouté l’ONG.
Sa femme et ses trois enfants vivent, qui ont obtenus la citoyenneté canadienne, vivent au Québec. Ensaf Haidar se battait continuellement pour faire libérer son mari. Néanmoins, sa libération n’est pas un geste de mansuétude, écrit Le Monde : d’après Amnesty International, le Saoudien avait fini de purger sa peine de prison le 1er mars. Et, comme l’indique le quotidien, Raif Badawi reste interdit de sortie du territoire saoudien et ne peut toujours pas retrouver sa famille exilée au Canada.