Les sondages n’avaient pas prévu ce scénario. Le président argentin Javier Milei et son parti Libertad Avanza (littéralement « la liberté avance ») ont raflé plus de 41 % des voix pour s’imposer pendant les élections législatives de mi-mandat, qui se tenaient le dimanche 26 octobre 2025, rapporte Le Monde.

« Aujourd’hui commence réellement la construction d’une grande Argentine. Faisons de nouveau de l’Argentine un grand pays ! » Javier Milei n’a pas caché sa joie au moment de célébrer le résultat des votes à Buenos Aires. Une victoire assez rare pour un président à mi-mandat en Argentine selon Frédéric Louault, spécialiste de l’Amérique latine et professeur de science politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB), interrogé par la RTBF.

Malgré plusieurs revers récents et des sondages qui prédisaient un gain de terrain du péronisme – ou le mouvement national justicialiste argentin – le grand allié du président américain Donald Trump ressort même grandi après le passage aux urnes. Il va ainsi disposer d’une marge de manœuvre plus grande encore dans sa volonté d’une dérégulation massive de l’économie.

Un succès salué par Donald Trump

« Félicitations au président Javier Milei pour sa victoire écrasante en Argentine. Il fait un travail formidable ! Notre confiance en lui a été justifiée par le peuple argentin », n’a pas manqué de saluer le locataire de la Maison Blanche sur son réseau Truth Social. À noter que les États-Unis avaient soutenu l’économie argentine le 14 octobre à hauteur de 20 milliards de dollars alors que le peso faisait grise mine, malgré le contexte de « shutdown » qui perdure encore à l’heure actuelle, relève Le Monde dans un autre article.

Quoi qu’il en soit, le président américain y trouve son compte, ayant notamment conditionné le soutien financier américain envers l’Argentine à l’issue des élections législatives. « S’il (Javier Milei, ndlr) gagne nous restons avec lui […]. Nos soutiens sont d’une certaine manière liés à qui remporte l’élection », avait-il ainsi déclaré. Le journaliste argentin Pablo Stefanoni s’est néanmoins interrogé dans une tribune également parue sur Le Monde sur les contreparties promises par Javier Milei à son homologue américain afin de bénéficier d’une aide financière d’une telle ampleur.