Au moins 79 migrants sont morts dans le naufrage d’un bateau de pêche, dans la nuit du 13 au 14 juin. Ils étaient quelque 750 à avoir embarqué à bord de ce chalutier vétuste, selon le porte-parole du gouvernement grec, dans l’espoir de débarquer en Italie. Si une centaine de migrants ont été secourus, plusieurs centaines d’autres sont portés disparus, indique Le Parisien. Le navire est parti des côtes libyennes et a coulé au large du Péloponnèse. L’intervention d’un yacht de luxe, appartenant à une famille mexicaine, a permis de sauver de nombreux migrants.

Selon les premiers témoignages de rescapés, leur embarcation aurait été remorquée par les garde-côtes grecs qui n’ont jamais mentionné cette intervention qui aurait eu lieu à la suite d’une panne. “Les survivants nous disent que le bateau a chaviré alors qu’il faisait l’objet d’une manœuvre où il était tiré par les garde-côtes helléniques. Ils nous disent qu’il était tiré non pas vers les côtes grecques, mais en dehors de la zone de secours en mer grecque », explique à franceinfo Vincent Cochetel de HCR Méditerranée occidentale et centrale.

Trois jours de deuil national

Selon la police des frontières européennes, qui a survolé le bateau, les migrants n’ont jamais demandé d’aide avant de se retrouver en panne. Le lendemain du naufrage, Le Parisien a indiqué que neuf personnes de nationalité égyptienne avaient été arrêtées en Grèce. Elles sont soupçonnées d’être des passeurs. Parmi elles, le capitaine du bateau. Reprenant une source portuaire, l’embarcation était partie d’Égypte sans passagers à son bord, avant d’embarquer des migrants à Tobrouk, une ville portuaire de l’est de la Libye, et elle se dirigeait vers l’Italie. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en raison du nombre de personnes portées disparues, parle de l’une des tragédies les plus dévastatrices en Méditerranée de la décennie. En Grèce, un deuil national de trois jours a été décrété.