Négocié avec la médiation des États-Unis, un accord de trêve a été signé entre Israël et le Hezbollah, dans la soirée du mardi 26 novembre. Entré en vigueur dans la nuit, il est fragile puisque l’État hébreu menace de reprendre les combats si le Hezbollah ne le respecte pas, précise Le Figaro. Benyamin Nétanyahou explique que la trêve a été décidée pour permettre à Israël de se « concentrer sur l’ennemi iranien », mais aussi pour « permettre à nos soldats de se regrouper et faire revenir les livraisons d’armes et de munitions » et ainsi « isoler le Hamas ».
Après plus d’un an de guerre contre le Hezbollah, l’accord est critiqué par certains membres du gouvernement israélien. La dernière trêve remonte à la fin du mois de novembre 2023. Un cessez-le-feu d’une semaine avait alors été conclu avec le Hamas pour la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Le Hezbollah, lui, était entré dans le conflit le 8 octobre par « solidarité » avec le Hamas. L’actuelle trêve de soixante jours prévoit le retrait progressif de l’armée israélienne au sud de la frontière et du Hezbollah au nord du fleuve Litani. L’armée libanaise, avec le concours de la Finul, devrait occuper le terrain.
Joe Biden et Emmanuel Macron attentifs au respect de l’accord
Le point le plus délicat était la volonté d’Israël de pouvoir intervenir au Liban. Un point qui serait validé. Dans un communiqué conjoint publié dès mardi soir, les présidents Joe Biden et Emmanuel Macron ont affirmé que Washington et Paris veilleront à ce que l’accord de cessez-le-feu au Liban soit « mis en œuvre dans son intégralité ». Ils se sont également engagés à faire en sorte de renforcer les « capacités » de l’armée libanaise.
Selon les autorités libanaises, au moins 3 823 personnes ont été tuées dans le pays depuis octobre 2023, rapporte franceinfo. Le nombre de victimes a progressé rapidement ces dernières semaines. Par ailleurs, quelque 900 000 personnes ont été déplacées par les combats et les bombardements, estime l’ONU. Côté israélien, 82 militaires et 47 civils ont été tués en treize mois d’affrontements avec le Hezbollah, indiquent les autorités.