Une attaque au couteau commise lundi 15 avril, dans la soirée, par un adolescent dans une église assyrienne de la banlieue de Sydney a déclenché la fureur des fidèles et des affrontements dans la rue. Mardi, la police a évoqué un “acte terroriste”, précise TV5Monde. L’évêque et le suspect âgé de 16 ans font partie des personnes prises en charge pour des “blessures qui n’engagent pas de pronostic vital”. L’adolescent, vêtu de noir, a avancé vers l’autel, a levé le bras droit et a frappé l’évêque de la communauté assyrienne avec un couteau.

Pris de panique, des fidèles ont crié. Une scène vécue en direct par des internautes, qui suivaient l’office religieux en ligne. L’ecclésiastique a été touché à la tête et au buste. Mardi, son état est stable et sa santé “s’améliore”, précise l’église du Christ-Bon-Pasteur à Wakeley, dans la banlieue ouest de Sydney. Le quartier est connu pour accueillir des membres de la petite communauté chrétienne assyrienne ayant fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.

“Extrémisme” religieux

“Après avoir examiné tous les éléments, j’ai déclaré qu’il s’agissait d’un acte terroriste”, a souligné Karen Webb, commissaire de police de la Nouvelle-Galles du Sud, lors d’une conférence de presse. L’attaque est considérée comme un acte d’“extrémisme” religieux, a-t-elle poursuivi, ajoutant que le suspect est certes “connu de la police” mais qu’il ne figure pas dans un fichier antiterroriste.

Alors que l’enquête se poursuit, “à ce stade, il semble qu’il s’agisse d’un acte individuel”, a complété Mike Burgess, chef des services de renseignement australiens. Selon lui, “rien n’indique que quelqu’un d’autre soit impliqué”. Aussi, il n’est pas question de relever le niveau de menace terroriste du pays.

Émeutes

Soigné pour des blessures à la main, le suspect a été conduit dans un endroit sûr. L’attaque a provoqué la fureur de fidèles. Trois autres personnes ont été légèrement blessées lors de l’attaque et une trentaine d’autres ont été prises en charge par les secours à la suite d’une émeute. En dehors de l’église, pendant trois heures, plus de cinq cents manifestants ont affronté des policiers antiémeute qui les empêchaient d’entrer dans l’église et de lyncher l’adolescent. Vingt véhicules de police et des maisons ont été endommagés par les manifestants qui ont lancé des bouteilles, des briques et d’autres projectiles.