Détenue depuis le coup d’État militaire de 2021 en Birmanie, Aung San Suu Kyi a bénéficié d’une grâce partielle dans le cadre d’une amnistie collective, rapporte Actu.fr. Quelque 7 000 détenus sont concernés, selon une annonce des médias d’État faite le mardi 1er août. Aung San Suu Kyi, aujourd’hui âgée de 78 ans, avait été initialement condamnée à trente-trois ans de prison. Elle avait été jugée coupable d’une multitude de chefs d’accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux ou encore le non-respect des restrictions relatives au Covid. Sa peine a finalement été réduite de six ans, soit vingt-sept ans d’emprisonnement. L’ancienne dirigeante civile a bénéficié d’une grâce pour cinq des dix-neuf condamnations.
En Birmanie, les amnisties accordées à des milliers de prisonniers sont régulières. Elles coïncident généralement avec la célébration de fêtes bouddhistes. Selon Joe Freeman, porte-parole d’Amnesty International pour la Birmanie, la réduction de peine prouve le caractère arbitraire des tribunaux militaires de la junte. “Ceux qui sont pris dans ses griffes ne savent jamais ce qui peut leur arriver”, commente-t-il.
Vue une seule fois depuis 2021
Depuis son arrestation en 2021, Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, n’a été vue qu’une seule fois. Et encore, elle apparaissait sur des photos de piètre qualité prises par les médias d’État, alors qu’elle était dans une salle d’audience d’un tribunal de Naypyidaw, la capitale construite dans la jungle par l’armée.