Les températures pourraient atteindre 45 °C au Soudan du Sud. L’État fédéral d’Afrique de l’Est subit, comme d’autres pays du continent africain, un épisode caniculaire sans précédent, depuis le 10 mars dernier. La situation est inédite, selon Maximiliano Herrera, climatologue et historien de la météorologie, interrogé par Ouest-France. À la suite des annonces des prévisionnistes, les ministères de la Santé et de l’Éducation sud-soudanais ont préconisé aux parents de garder leurs enfants dans les logements.
Les vagues de chaleur sont de plus en plus régulières dans le pays, avec le réchauffement climatique. Mais jusque-là, la barre des 40 °C était très rarement franchie. Malgré une campagne d’électrification soutenue financièrement par l’Égypte, le nombre de climatiseurs est insuffisant, notamment dans les écoles.
Une situation sociale et économique alarmante
Particulièrement vulnérable au changement climatique, qui amplifie l’alternance de sécheresses et d’inondations mortifères, le Soudan du Sud reste en proie à une grave crise humanitaire. Pas moins de 818 000 personnes ont reçu des transferts alimentaires et monétaires en janvier dernier. Né en juillet 2011, le Soudan du Sud est l’un des plus jeunes pays du monde. Il se caractérise également par des indicateurs sociaux et économiques alarmants, alors qu’officiellement la guerre civile est terminée depuis six ans. Entre 2013 et 2018, le conflit a fait 380 000 victimes, rappelle le quotidien.
D’autres pays d’Afrique sont écrasés par la chaleur. “Des records ont été battus dans presque tous les pays”, confirme Maximiliano Herrera. Le 11 mars, il a fait 45,5 °C à Garoua, au Cameroun. Auparavant, il n’avait jamais fait si chaud dans ce pays au mois de mars. Le même jour, le thermomètre affichait 45 °C à Tillabéri, au Niger. Les records ont également été battus au Ghana, au Mali, en Afrique du Sud, aux Comores ou encore à l’île Maurice.
L’autre danger qui guette le Gabon
Au Gabon, la situation diffère un peu. Les températures annoncées par la météo sont proches des normales de saison. En revanche, le ressenti les rend plus difficilement supportables. Pourtant, précise RFI, le Gouvernement recommande aux habitants d’éviter d’aller à la plage. La montée des eaux rend la baignade dangereuse.