C’est une vieille histoire qu’on entend dans beaucoup de sermons, raconte le révérend Neal Locke de la First presbytérien cherche d’El Paso, au Texas. Un homme est debout sur le toit de sa maison tandis que les eaux montent. Une fourgonnette s’arrête et le conducteur lui dit de monter, mais l’homme refuse, affirmant qu’il a prié et que Dieu va le sauver. Il refuse également l’aide d’un bateau et d’un hélicoptère avant d’être submergé par l’eau. L’histoire se termine quand il arrive au ciel. L’homme demande à Dieu pourquoi il ne l’a pas sauvé, et Dieu lui répond qu’il lui a envoyé une fourgonnette, un bateau et un hélicoptère et ajoute: «Collabore avec moi.»
Neal Locke n’est pas l’auteur de cette prédication. Le pasteur texan était le modérateur d’un débat à la toute première Conférence sur le transhumanisme chrétien organisée le mois dernier par l’Association transhumaniste chrétienne à l’Université Lipscomb, une école affiliée à l’Église du Christ à Nashville. Le transhumanisme est le concept selon lequel les humains peuvent transcender leurs limites physiques et mentales grâce à la science et la technologie. Pour les transhumanistes chrétiens, ce concept est le fait d’œuvrer avec Dieu afin de réaliser son œuvre dans le monde, grâce à la science et la technologie.
«C’est un point de vue qui nous invite et nous pousse à développer une théologie plus profonde sur la technologie», explique Micah Redding, directeur de l’Association transhumaniste chrétienne créée il y a quatre ans. «Cela nous permet d’aborder l’avenir de la technologie ainsi que […]