Au niveau mondial, le mois de juin 2024 a été marqué par un nouveau record de chaleur. Une hausse des températures observées sur terre comme à la surface des océans, d’après le bilan publié par l’observatoire européen Copernicus, publié lundi 8 juillet. Depuis douze mois, les records mensuels de température se sont succédé. En juin dernier, la température moyenne a atteint 16,66°C, “soit 0,67°C de plus que la moyenne 1991-2020 pour le mois de juin et 0,14°C de plus que le précédent record établi en juin 2023”, précise Copernicus. “Le mois de juin marque le 13e mois consécutif de record des températures mondiales”, explique Carlo Buontempo, directeur du service du changement climatique de Copernicus, à franceinfo.
La température moyenne mondiale des 12 derniers mois (juillet 2023 – juin 2024) est la plus élevée jamais enregistrée avec 0,76°C au-dessus de la moyenne 1991-2020 et 1,64°C au-dessus de la moyenne préindustrielle 1850-1900. Une température au-dessus de la limite de 1,5°C fixée par l’accord de Paris en 2015. D’ailleurs, le mois de juin dernier est le 12e “consécutif de dépassement de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle”, souligne le directeur.
“Un changement important et continu”
Il insiste sur le fait que cette évolution est “plus qu’une bizarrerie statistique”. “Cette situation met en évidence un changement important et continu de notre climat”, poursuit-il. Le bilan rappelle également qu’une telle série “de records des températures mensuelles mondiales s’était déjà produite en 2015/2016”. Néanmoins, de telles observations restent “inhabituelles”.
En Europe, la température moyenne a été supérieure de 1,57°C à la moyenne 1991-2020 en juin 2024. Si bien que le mois passé est le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré pour l’Europe, écrit Copernicus. “Les températures ont été supérieures à la moyenne sur l’est du Canada, l’ouest des États-Unis et le Mexique, le Brésil, le nord de la Sibérie, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’ouest de l’Antarctique”, liste l’observatoire. En mer, la température moyenne à la surface sur le mois écoulé a atteint 20,85°C, soit “la valeur la plus élevée jamais enregistrée pour ce mois”. Pour Carlo Buontempo, ce phénomène de réchauffement climatique est inévitable, à moins que nous n’arrêtions d’ajouter des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et les océans.