Selon les données récentes de l’observatoire européen Copernicus, 2024 est entrée dans l’Histoire comme la première année civile dont tous les mois auront été plus chauds d’au moins 1,5 °C par rapport aux références de l’ère pré-industrielle (1850-1900).

Cela signifie-t-il que l’objectif de l’Accord de Paris, dont nous célébrons les 10 ans cette année, ne peut plus être atteint ? Non, car cet objectif est une moyenne sur 20 ans, tirée vers le bas par les enregistrements plus faibles du début du siècle. Cependant nous avons déjà atteint +1,3 °C, et à ce jour, aucune théorie validée par la communauté scientifique ne permet de l’expliquer sans prendre en compte l’effet de l’activité humaine. Seul un changement radical de ces activités peut donc encore permettre d’éviter un emballement de la machine climatique.

Alors que faut-il faire ?

Il y a des chiffres qu’il faut avoir en tête. 1 kg de CO2 émis (soit entre 0,4 et 0,6 L de carburant consommés par une voiture), c’est 15 kg de glaciers qui fondent… Dans certaines régions du monde et même de France, ces fontes excessives menacent déjà de sécheresse des régions entières, privées de ces réserves. Il y a donc une priorité majeure à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Les trois domaines sur lesquels nous avons, à titre individuel, le plus fort levier d’action, sont notre alimentation, nos transports, et nos achats. Sans oublier qu’environ 50% des émissions de la France sont importées…

Sur le plan collectif, nos communautés peuvent être en priorité le lieu d’une réflexion sur une conversion spirituelle : pourquoi résistons-nous, individuellement et collectivement, à cette nécessité de changement de notre mode de vie ? Qu’est-ce qui nous rend aveugles et sourds aux données objectives et aux risques encourus ? Mais l’Église est aussi un lieu pour nous encourager mutuellement, nous entraider, parce que oui, c’est difficile de renoncer à un certain confort ; mais aussi parce que oui, nous aurons besoin de solidarité et […]