L’annonce est tombée mardi 20 juin. Le parlement de l’État de New York, a adopté une loi  protégeant juridiquement les médecins qui, grâce à la téléconsultation, prescrivent et envoient des pilules abortives dans les États où l’avortement est désormais soumis à des restrictions ou interdit. Si la loi doit encore être promulguée, la gouverneure de l’État, Kathy Hochul, également démocrate, a fait savoir qu’elle était favorable à son entrée en vigueur, relate Le Temps. “Nous avons l’obligation morale d’aider les femmes de tout le pays à conserver la liberté de leur corps en protégeant les médecins de l’État de New York contre les actions en justice des extrémistes anti-avortement”, a expliqué le speaker du parlement de l’État de New York.

Et ce, un an après la décision historique de la Cour suprême des États-Unis de révoquer l’arrêt Roe v. Wade, qui accordait aux Américaines le droit d’avorter dans tout le pays, laissant ainsi la possibilité aux États américains d’interdire l’avortement. Depuis le 24 juin 2022, le pays est fracturé. D’un côté, une vingtaine d’États – principalement situés dans le sud et le centre – ont décrété des interdictions ou des restrictions très limitatives. De l’autre, ceux qui ont adopté de nouvelles garanties aux femmes et aux médecins.

Un numéro d’urgence pour toutes les femmes

Dans l’État de New York, la nouvelle loi pourrait permettre de protéger Linda Prince. La médecin new-yorkaise n’est autre que la fondatrice d’un numéro d’urgence permettant aux Américaines d’appeler depuis tout le pays. L’État de Washington, le Massachusetts, le Colorado et le Vermont ont ouvert la voie à celui de New York, en adoptant eux-aussi des lois pour protéger leurs médecins. Mais la New-Yorkaise pourrait avoir plus de conséquences, car certains médecins ont assuré qu’ils enverraient des pilules aux patientes qui feront appel à eux.