Le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran annoncé dans la soirée du 23 juin de façon unilatérale par Donald Trump, qui avait finalement été accepté pour une entrée en vigueur à six heures du matin (fuseau horaire français) le mardi 24 juin, aurait été violé par les deux pays selon le président américain. Les deux belligérants s’accusent mutuellement d’avoir mené des frappes après la mise en place de l’arrêt des hostilités débutées le 13 juin dernier, qu’ils avaient tous deux accepté. Selon TF1, ce dernier devait s’appliquer de manière progressive pendant 24 heures, prévoyant une suspension immédiate des opérations iraniennes, à laquelle l’État hébreu était supposé emboîter le pas 12 heures plus tard.
Des accusations réciproques de violation du cessez-le-feu
L’Iran et Israël s’accusent réciproquement d’avoir violé le cessez-le-feu proposé par les États-Unis. Selon l’armée iranienne, l’État hébreu aurait lancé des offensives le 24 juin au matin, après l’heure d’entrée en vigueur de la cessation des offensives. Israël déclare de son côté que c’est l’armée iranienne qui a rompu la trêve en premier, des frappes ayant été détectées dans le nord du pays, déclenchant les sirènes vers 11 heures du matin dans la région de Galilée, rapporte Le Figaro. Ce sont ainsi deux missiles balistiques iraniens qui auraient été interceptés par le système de défense israélien, ce qu’a démenti fermement Téhéran malgré la mort annoncée de quatre personnes à Beer-Sheva.
Le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou a promis une réplique militaire rapide et ferme, alors que la France demande que les hostilités soient complètement arrêtées. Donald Trump n’a pas manqué de fustiger de son côté les deux parties sur son réseau Truth Social, appelant Israël à « se calmer » et à demander à ses pilotes de faire demi-tour. « Les deux camps ont violé le cessez-le-feu. […] Ils ne savent pas ce qu’ils foutent », a-t-il ainsi ajouté alors que le processus de paix semble à nouveau plus que compromis. Toujours d’après TF1, Israël se serait cependant retenu de frapper à nouveau l’Iran après un appel avec Donald Trump.
Un cessez-le-feu pourtant accepté par les deux pays avec l’aide du Qatar
L’État hébreu a été le premier à accepter le cessez-le-feu proposé tel quel par le président des États-Unis. Le gouvernement israélien a ainsi annoncé le matin du 24 qu’il avait accepté « la proposition du président [américain] d’un cessez-le-feu bilatéral » avec l’Iran. Alors qu’Israël se félicite d’avoir atteint tous ses objectifs dans sa guerre contre le régime du guide suprême Ali Khamenei, ce dernier mentionne de son côté « une victoire et un triomphe qui a forcé l’ennemi à regretter, accepter la défaite et unilatéralement cesser son agression », peut-on lire sur le Huff Post et l’AFP.
L’acceptation du cessez-le-feu par l’Iran n’aurait pas pu avoir lieu sans l’intervention du Qatar en tant que médiateur, sur le territoire duquel l’armée iranienne avait pourtant lancé une attaque le 23 juin contre une base militaire américaine en réponse au bombardement de trois de ses sites nucléaires par les États-Unis. Une riposte que le président Donald Trump avait qualifiée de « très faible », saluant l’avertissement de l’Iran quant à l’approche de ces frappes, ce qui a permis qu’aucune vie états-unienne ne soit mise en danger, comme le relève BFM TV.