Un premier avion évacuant des ressortissants français a atterri à Paris, vers 1h30 mercredi 2 août. À son bord, 262 personnes évacuées du Niger où quelque 1 200 Français sont enregistrés au consulat de Niamey, indique Le Monde. Il y a tout juste une semaine, le président Mohamed Bazoum était victime d’un coup d’État. Depuis, “six cents Français ont exprimé clairement leur intention de partir et un peu moins de quatre cents Européens”, précise Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France.

Celle qui souhaite que l’opération d’évacuation, basée sur le volontariat, “se tienne dans les vingt-quatre heures si possible” espère qu’elle sera terminée jeudi à la mi-journée. Après des manifestations anti-France, dimanche, Emmanuel Macron a présidé un Conseil de Défense entièrement consacré à la situation, explique le HuffPost. Il existe, en effet, des liens historiques et stratégiques entre la France et le Niger. D’autres pays occidentaux sont aussi dans ce cas.

“Une menace pour la sécurité de la France”

En France, les inquiétudes concernent d’abord des questions sécuritaires. Quelque 1 500 militaires français sont encore sur le territoire de l’ex-colonie française, qui est le dernier pivot du dispositif antidjihadiste de la France au Sahel. Des militaires plus nombreux depuis le départ de la France du Mali et du Burkina Faso en 2022.

Le coup d’État nuit au partenariat et à la lutte contre les djihadistes depuis l’Afrique. “Le putsch dirigé contre les autorités nigériennes démocratiquement élues avec lesquelles notre pays coopérait pour lutter contre le terrorisme et le trafic d’êtres humains est une menace pour la sécurité de la France, mais aussi du continent européen”, a écrit sur Twitter eurodéputé Stéphane Séjourné, également chef de fil de Renaissance.

Drapeaux russes

Alors que dimanche des drapeaux russes ont été brandis par des manifestants postés devant l’ambassade de France à Niamey, Moscou a appelé “toutes les parties” à la “retenue”, en prônant “un rétablissement au plus vite de la légalité dans le pays”.

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