“Je condamne avec la plus grande fermeté les frappes russes indscriminées de ce jour contre les villes ukrainiennes. Viser intentionnellement les populations civiles constitue un crime de guerre”, a tweeté Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, peu après les bombardements russes meurtriers qui ont visé l’Ukraine, lundi 10 octobre, rapporte Sud-Ouest. Toujours du côté des autorités françaises, le chef de l’État, Emmanuel Macron, a regretté “un changement profond de la nature de la guerre”, faisant part de son “extrême inquiétude” et promet d’accroître l’aide militaire de la France à l’Ukraine, selon Le Parisien.
Tôt le matin du lundi 10 octobre, l’Ukraine a été réveillée par de multiples frappes russes meurtrières et d’une ampleur inégalée depuis des mois. Le centre-ville de Kiev, la capitale, a été visé : un musée, une université et un parc ont été touchés, détaille France 24. D’autres villes comme Lviv, à l’Ouest, loin de la ligne de front, Dnipro, au centre, et Zaporijjia, au Sud, ont aussi été ciblées. Par ailleurs, les frappes ont également pris pour cible des infrastructures.
Des actes “qui n’ont pas leur place au XXIe siècle”
Un bilan, mardi 11 octobre, fait état de 19 morts et 105 blessées, d’après les autorités ukrainiennes. Alors que Kiev a accusé la Russie d’être “un État terroriste”, le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, a déclaré que cette série de bombardements consistait une réponse à l’attaque, samedi dernier, du pont de Crimée, une infrastructure hautement stratégique et symbolique de l’annexion, en 2014, de la péninsule ukrainienne du même nom.
Le porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE a indiqué que les responsables de telles attaques devront “rendre des comptes” sur des actes qui s’apparentent à des “crimes de guerre.” Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a quant à lui déclaré : “De tels actes n’ont pas leur place au XXIe siècle. Je les condamne dans les termes les plus forts possibles. Nous sommes aux côtés de l’Ukraine. Un soutien militaire supplémentaire de l’UE est en route.” Ce mardi 11 octobre, un sommet virtuel d’urgence du G7 est consacré à cette nouvelle attaque russe.