C’est une véritable prédication que Denis Mukwege, « l’homme qui répare les femmes », a faite au centre évangélique dimanche 19 novembre en région parisienne, devant 200 auditeurs. Il a abordé le fil rouge de cette rencontre, « Bible et guérison », sous l’angle de son propre combat de gynécologue contre le viols de guerre au Kivu, au Congo. « En Genèse 1, 15, c’est tout un programme de guérison et de restauration que Dieu met en place pour l’humanité blessée. En Luc 4, 18, Jésus affirme qu’il est venu guérir ceux qui ont le cœur brisé, et en Matthieu 10, 8, il nous envoie faire pareil: « Guérissez les malades, purifiez les lépreux, chassez les démons ». »
Des « démons », Denis Mukwege en côtoie beaucoup au Kivu, zone ravagée par des guerres entre milices pour le contrôle des minerais servant à fabriquer les téléphones et ordinateurs portables. L’arme la plus utilisée : le viol de masse des femmes et des enfants, pour provoquer de grands déplacements de population. Face à la torture qui est infligée aux 50.000 femmes que le gynécologue a déjà soignées dans son hôpital de Panzi, celui qui est aussi fils de pasteur pentecôtiste affirme : « Tous les disciples de Christ doivent répondre avec compassion. Aucune guérison divine n’est possible sans la compassion. Une Église qui a perdu la compassion a perdu son âme, c’est du sel sans saveur. » […]