Quelques semaines avant la débâcle de Kamala Harris et des démocrates, Blandine Chélini-Pont, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille, partageait pour le compte de l’Institut français des relations internationales (IFRI) une analyse des dynamiques religieuses en cours dans l’électorat américain. Elle y montrait que derrière une égalité de façade du vote religieux, certaines transformations semblaient jouer en faveur de Donald Trump.

Parmi elles, le maintien d’une droite chrétienne acquise à son discours nationaliste, l’essor d’une minorité latino-évangélique, celui d’Églises noires pentecôtistes, adeptes du prosperity gospel – évangile de la prospérité –, militant ouvertement pour le milliardaire, et ouvertes à la mixité raciale. Mais aussi l’abstention potentielle de minorités progressistes acquises aux démocrates en raison du conflit au Proche-Orient.

L’analyse exacte de ces dynamiques ne fait désormais que […]