La Chine et les États-Unis ont trouvé un accord de principe sur les droits de douane « sur un cadre général » dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 juin à Londres, indiquent Le Monde et l’AFP. Cet accord survient un mois après la trêve négociée à Genève un mois plus tôt entre les deux parties, le 12 mai dernier. Les négociations ne s’annonçaient pas prometteuses alors que le président américain Donald Trump reprochait à la Chine de Xi Jinping de ne pas honorer dans les règles le précédent accord de désescalade conclu en Suisse. Celui-ci actait la suspension pendant 90 jours d’une partie de leurs droits de douane restrictifs respectifs. Un appel entre les deux chefs d’État le 5 juin avait permis d’apaiser quelque peu les tensions.
Les hauts responsables américains et chinois s’accordent à Londres
La délégation chinoise était composée du vice-président chinois He Lifeng, présent au Royaume-Uni du 8 au 13 juin sur l’invitation du gouvernement du Premier ministre britannique Keir Starmer, ainsi que du ministre du Commerce Wang Wentao et de Li Chenggang. He Lifeng était déjà celui qui avait représenté la République populaire de Chine au cours des négociations qui avaient débouché sur une trêve de 90 jours. Les États-Unis étaient quant à eux représentés par Scott Bessent, le secrétaire américain au Trésor, qui tenait le rôle de chef de file, ainsi que par le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et Jamieson Greer, le représentant pour le commerce de la Maison-Blanche.
Si un accord a pu être trouvé entre les hauts responsables sino-américains, The Wall Street Journal retient qu’aucun d’eux n’a explicitement dévoilé les stipulations exactes qui s’y trouvent. « L’absence de détails annoncés pourrait indiquer que la partie américaine devra obtenir l’approbation de Donald Trump pour lever certaines des restrictions exigées par les représentants de Pékin », peut-on lire dans le quotidien d’outre-Atlantique, comme le rapporte Courrier international. Si la Chine espérait donc une levée de certaines restrictions, les États-Unis espéraient de leur côté négocier une entente sur les terres rares chinoises, dont le pays à la bannière étoilée a besoin pour le développement des nouvelles technologies, quelle que soit leur destination.