Donald Trump s’est dit convaincu qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu, en recevant jeudi à Washington la dirigeante italienne Giorgia Meloni, pressée par Bruxelles de parler au nom de l’Union comme l’explique Le Parisien. « Il y aura un accord commercial, à 100% », a affirmé le président américain. La Première ministre italienne, première dirigeante européenne à se rendre à la Maison-Blanche depuis le début de l’offensive douanière lancée par les États-Unis, s’est montrée en accord, se disant « certaine » qu’un accord sera trouvé.

Signe que les discussions sont loin d’être abouties, Donald Trump a précisé qu’il n’était « pas pressé » et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait changer de stratégie. Alors que les tensions commerciales entre l’UE et les États-Unis s’accentuent sous l’impulsion des droits de douane imposés par le président républicain, la cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a rappelé qu’elle « ne pouvait pas négocier au nom de l’Union européenne ».

Alors que la guerre commerciale fait rage, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’abaisser ses taux directeurs de 0,25 point afin de soutenir l’économie de la zone euro. Sa présidente, Christine Lagarde, a affirmé jeudi que la BCE devait « faire face à l’imprévisible » et rester « agile » face à un environnement économique en constante évolution.

« Mon objectif est de rendre sa grandeur à l’Occident »

Le président américain a également indiqué que Washington était « en discussion » avec la Chine pour résoudre leur différend commercial, précisant qu’« ils nous ont contactés à plusieurs reprises ». Les États-Unis imposent des droits de douane d’au moins 145% sur les produits chinois, tandis que la Chine a réagi avec des taxes de 125% sur les produits américains.

Les relations entre Giorgia Meloni et Donald Trump, qui partagent de nombreux points de vue idéologiques, notamment sur l’immigration, sont considérées comme très bonnes. Qualifiée de « dirigeante fantastique » par le républicain, la Première ministre italienne était la seule dirigeante de l’UE invitée à son investiture en janvier.

Giorgia Meloni a affirmé jeudi que son objectif était de « rendre sa grandeur à l’Occident, et je pense qu’on peut le faire ensemble », en faisant référence au slogan « Make America Great Again » de Donald Trump. En mettant en avant cette « relation très spéciale », de hauts responsables américains ont suggéré que la Première ministre italienne pourrait servir d’intermédiaire pour un éventuel accord entre l’Europe et les États-Unis. Avant la rencontre, un responsable de l’administration Trump a déclaré aux journalistes : « Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie ».

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