Mardi soir, à la veille de l’application des nouveaux droits de douane américains prévue pour le 9 avril, Donald Trump s’est moqué devant des membres du parti des Républicains, des pays tentant d’engager des négociations avec les États-Unis afin d’échapper aux surtaxes comme l’explique The Washington Post. « Ces pays nous appellent pour nous lécher le cul », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Je sais ce que je fais, bon sang ».
Celui qui a officiellement fait son retour au sein de la Maison Blanche le 20 janvier dernier a ensuite imité avec ironie les demandes des pays en question : « S’il vous plaît, s’il vous plaît Monsieur, passons un accord, je ferai n’importe quoi. Je ferai n’importe quoi Monsieur… »
De nombreux pays cherchent des accords
Hormis la taxe de 104 % imposée à la Chine, la nouvelle surtaxe américaine entrée en vigueur à 04 h 00 ce mercredi 9 avril touche une soixantaine de partenaires commerciaux, avec des taux variant de 11 % à 50 %, notamment 20 % pour l’Union européenne et 46 % pour le Vietnam. Donald Trump a cependant assuré, mardi soir, vouloir conclure « des accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture », en priorité avec les alliés militaires des États-Unis, à commencer par le Japon et la Corée du Sud.
Mardi soir, Donald Trump s’est également réjoui que des dizaines de pays, y compris la Chine selon ses dires, fassent tout pour parvenir à un accord avec Washington. Dès dimanche, l’administration Trump avait annoncé que plus de 50 États avaient pris contact avec la Maison-Blanche en vue de négociations sur les droits de douane. « Nous allons voir si leurs propositions sont crédibles », avait déclaré le ministre des Finances, Scott Bessent, ajoutant « qu’après 20, 30, 40 ou 50 ans de mauvais comportements, il est hors de question de repartir de zéro ».
Pour l’Union européenne, principal partenaire commercial des États-Unis, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a appelé à éviter l’escalade lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang, tout en défendant l’idée d’une résolution négociée. L’Union européenne devrait présenter sa réponse en début de semaine prochaine, selon un porte-parole. De son côté, le président français Emmanuel Macron a affirmé que l’objectif était d’amener le président Trump à revenir sur sa décision.
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