Depuis hier, mardi 8 juillet, le président de la République française est en visite d’État de trois jours au Royaume-Uni afin de démontrer l’« entente cordiale », reprenant le terme qui désigne une série d’accords signés entre les deux nations en 1904, explique le Monde. Une étape importante après que le Brexit ait fragilisé les liens entre les deux pays mais aussi entre Londres et l’Union européenne. Au fil des rencontres avec le Premier ministre, Keir Starmer, puis de la famille royale britannique, il semblerait que « l’entente cordiale » se soit muée en « entente amicale », rapporte ce mercredi matin Courrier international, citant le Times.
Un renouveau amical célébré en grandes pompes mardi soir lors d’un dîner au château de Windsor, lors duquel, le roi Charles III a tenu à « porter un toast à la France et à notre nouvelle Entente« . Une entente qu’il veut « non seulement passée et présente, mais aussi pour l’avenir, et non plus seulement cordiale, mais désormais amicale », a salué le monarque.
Une première visite depuis le Brexit
Un immense pas en avant dans la relation entre les deux pays, alors que le départ des Britanniques de l’Union européenne en 2020, avait quelque peu refroidi les liens entre les 27 et le Royaume-Uni. La visite d’État d’Emmanuel Macron est ainsi la première d’un dirigeant européen en Grande-Bretagne depuis l’entrée en vigueur du Brexit et la première d’un président français depuis 2008. Un réchauffement des relations permise par « les efforts du Premier ministre, Keir Starmer, pour restaurer la confiance » entre son pays et l’UE, a estimé le chef de l’État.
Un propos appuyé par Charles III qui a affirmé que la France et le Royaume-Uni devaient « montrer la voie » face à la « multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions » à laquelle sont confrontées les deux nations.
Une alliance centrée sur la défense en ligne de mire ?
Alors que ces dernières années, les relations entre la France et le Royaume-Uni avaient été marquées par des tensions relatives à la traversée des migrants par la Manche, ou la question de la pêche, cette visite est également l’occasion d’aborder plusieurs enjeux majeurs. Emmanuel Macron devrait ainsi s’entretenir avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à propos de la question migratoire mais aussi des enjeux de défense, notamment relatifs au dossier ukrainien.
Emmanuel Macron a ainsi affirmé que son pays ainsi que celui de son hôte étaient « aux avant-postes de la défense de la sécurité du continent et de ses valeurs démocratiques », rapporte le Monde. Le chef de l’État a également déploré la « résurgence des pulsions impériales » et a promis de ne jmais abandonner l’Ukraine.
En signe du renforcement du lien entre la France et la Grande-Bretagne, Emmanuel Macron a offert une myriade de cadeaux à la famille royale britannique et a promis le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum.