Et l’escalade continue. S’il ne serait pas de bon goût de qualifier de feuilleton les tensions en perpétuelle croissance entre les États-Unis et le Venezuela, force est de constater que les nouveaux épisodes ne manquent pas. Après les saisies et bombardements de navires vénézuéliens réalisés par les forces américaines ou le « blocus total » prononcé par Donald Trump à l’encontre des pétroliers, le torchon ne risque pas de cesser de brûler alors que la Russie a affiché son soutien au Venezuela dans cette crise, lundi 22 décembre 2025.

Un appel téléphonique a ainsi eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Yvan Gil pour le Venezuela et Sergueï Lavrov pour la Russie, relève 20 Minutes, qui cite l’AFP. Ensuite, le Kremlin a indiqué dans son communiqué la « profonde préoccupation » des ministres russe et vénézuélien « face à l’escalade des actions de Washington », en profitant pour réaffirmer son « soutien total et sa solidarité » à l’égard du Venezuela.

Donald Trump et Nicolás Maduro ne s’épargnent pas

Yvan Gil a de son côté communiqué les points évoqués avec son homologue, notamment « les agressions et les violations flagrantes du droit international » perpétrées par les États-Unis, traduites par des « attaques contre des embarcations, [des] exécutions extrajudiciaires et [des] actes illicites de piraterie ».

Une rhétorique qu’a reprise le président Nicolás Maduro qui, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, a alerté sur les actions menées par Donald Trump qui « constituent une menace directe pour l’ordre juridique international et la sécurité mondiale », peut-on lire sur le Figaro, selon une information de l’AFP. Le président américain a quant à lui estimé qu’il serait « sage » de la part de son homologue de quitter le pouvoir, réitérant au passage les accusations et les menaces à son encontre.

« S’il joue les durs, ce sera la dernière fois qu’il pourra jouer les durs », a-t-il ainsi asséné. Selon lui, le Venezuela aurait fait subir « des choses horribles » à son pays, en particulier par l’envoi de « criminels », de « prisonniers », de « trafiquants de drogue », de « malades mentaux » ou encore d’« incompétents ». Ce à quoi Nicolás Maduro rétorque que le locataire de la Maison-Blanche a d’autres chats à fouetter sur son propre territoire que de consacrer « 70 % de ses discours et déclarations » au Venezuela.