« La promesse d’un nouveau Moyen-Orient est à portée de main », promet Donald Trump, ce lundi 29 septembre, fier de son plan en 20 points pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. Il se targue d’un jour « peut-être l’un des plus beaux de la civilisation ». À ce même moment, le président américain recevait Benyamin Nétanyahou, Premier ministre israélien, qui a pour la première fois ouvert la porte à la possibilité d’une fin de conflit. « Je soutiens votre plan pour mettre un terme à la guerre à Gaza, qui satisfait nos objectifs de guerre », répond-il. L’accord demeure fragile tant qu’il n’est pas accepté par l’autre partie, explique Le Monde.
Les médiateurs que sont le Qatar et l’Égypte ont transmis le document au Hamas. Benyamin Nétanyahou avertit : « Si le Hamas rejette votre plan, M. le Président, ou s’ils disent accepter mais font ensuite tout pour le bloquer, Israël va terminer le travail ». S’il signe cet accord, le Hamas devra s’engager à respecter les conditions suivantes, listées par Franceinfo : la libération des otages et des prisonniers ; une démilitarisation du Hamas ; une force de « stabilisation » avec les pays arabes ; une transition présidée par les États-Unis ; l’Autorité palestinienne d’abord en retrait. Selon le texte, « personne ne sera forcé à quitter Gaza » alors que Donald Trump avait évoqué l’idée de vider le territoire de ses habitants plusieurs mois auparavant.
Un soutien unanime des Occidentaux
Les réactions internationales consistent en la formation d’un front diplomatique autour du texte. L’Égypte, le Qatar, la Jordanie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan saluent « le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza », dans un communiqué commun. Du côté européen, António Costa, président du Conseil européen, invite toutes les parties à « saisir ce moment pour donner une véritable chance à la paix. (…) Les hostilités doivent cesser et tous les otages doivent être libérés immédiatement ».
Emmanuel Macron abonde en ce sens sur X : « Je souhaite qu’Israël s’engage résolument sur cette base. Le Hamas n’a pas d’autre choix que de libérer immédiatement tous les otages et suivre ce plan ». Le président français soutient la démarche de son homologue américain et son « engagement ». Pourtant, le plan n’inclut pas la création d’un État palestinien, malgré la reconnaissance de ce dernier par la France, le 22 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies.
L’Autorité palestinienne, que le texte américain appelle à réformer, a félicité les « efforts sincères et déterminés » de Donald Trump, et souhaite « accorder sa confiance en sa capacité à trouver un chemin vers la paix ». Cela dit, le mouvement islamiste Jihad islamique voit dans ce plan « une recette pour la poursuite de l’agression contre le peuple palestinien ».