Fidèle Lompo est le directeur d’une Institution de Microfinance soutenue par le SEL, au Burkina Faso. Face au constat de la pauvreté économique, lui et son équipe ont choisi de ne pas rester les bras croisés.

Découvrez comment cette « mini-banque » aide les plus démunis, par des prêts et des formations, à épargner pour développer une activité génératrice de revenus qui subviendra aux besoins de leur famille.

Lorah Boyadjian : En quoi consiste l’épargne que vous proposez dans vos agences ?

Fidèle Lompo : Nous proposons 2 façons de faire de l’épargne.
– L’épargne obligatoire, qui amène les bénéficiaires d’un prêt à prévoir, dans leurs remboursements, une partie pour épargner et se constituer, à terme, un capital. Ainsi, ils n’auront plus besoin de crédit.
– Et l’épargne volontaire, où nous encourageons les bénéficiaires d’un microcrédit à mettre leur argent dans un compte de notre structure plutôt qu’à la maison. Ainsi, il est bien gardé ! On leur suggère aussi de faire valoriser leur épargne en faisant un dépôt à terme pour bénéficier d’une petite compensation du fait que l’argent est resté longtemps chez nous.

Quelle était la situation des personnes avant de bénéficier du projet ?

Des gens souffraient et n’avaient même pas le minimum pour manger. Ils n’avaient pas non plus le courant, ni l’eau. Leurs enfants se retrouvaient dans la rue pour essayer de gagner de l’argent et ressembler à […]