Son honneur, Donald Trump y tient. Alors, dimanche 1er octobre, il a fait savoir qu’il irait au tribunal le lendemain avec la ferme intention de se “battre pour [son] nom et [sa] réputation”. Une annonce faite sur la plateforme Truth Social, rapporte La Dépêche. Grand favori des républicains pour la présidentielle de 2024, il sera donc à New York pour assister à l’ouverture de son procès civil pour fraude. Loin de faire profil bas, l’ancien chef de l’État n’hésite pas à s’attaquer au procureur général. Dans son communiqué, Donald Trump dit de lui qu’il est “corrompu”. Quant au juge, il le traite de “déséquilibré”. “Toute cette affaire est une imposture !” clame le milliardaire.

Dans cette énième affaire, ce dernier n’encourt pas de peine de prison. Le procès donnera cependant le coup d’envoi des échéances judiciaires susceptibles de perturber sa campagne pour l’investiture républicaine. Pour mémoire, Donald Trump est inculpé au pénal dans quatre dossiers. Mais pour le moment, sa cote reste au plus haut auprès de la base républicaine.

Négligences

À compter du 4 mars, il comparaîtra cette fois devant un tribunal fédéral de Washington. Il devra répondre de tentative d’inversion du résultat de la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden. Puis il sera de nouveau jugé dans l’État de New York pour des fraudes comptables. En Floride, il sera question de sa gestion négligente de documents confidentiels après son départ de la présidence.

Le procès qui débute ce lundi a changé de dimension la semaine dernière, quand le juge Arthur Engoron a estimé que des “fraudes répétées” étaient établies et que le parquet général de l’État de New York avait d’ores et déjà démontré que Donald Trump et l’état-major de son groupe avaient “surévalué” leurs actifs de 2014 à 2021. Aussi, le juge a ordonné le retrait des licences commerciales pour l’État de New York à Donald Trump et à deux de ses enfants, Eric Trump et Donald Trump Jr. Tous les deux sont vice-présidents exécutifs de la Trump Organization. Le magistrat a ensuite confisqué les sociétés visées par la plainte, afin de les confier à des liquidateurs.

Diriger le pays comme ses entreprises

Ces sanctions, si elles sont confirmées, porteront “un coup majeur à la capacité de Donald Trump de faire des affaires dans l’État de New York”, estime Will Thomas, professeur en droit des affaires à l’université du Michigan. L’ancien Président a fait fortune dans l’immobilier et les casinos dans les années 1980. Il avait promis de diriger le pays comme ses entreprises.