Mardi 11 février, le principal conseiller de Donald Trump en matière de politique migratoire a déclaré que le pape devait « se concentrer sur l’Église catholique et nous laisser nous occuper des frontières » comme le relais Le Parisien. Une réponse donnée après les critiques formulées par le pape François contre les expulsions de migrants clandestins aux États-Unis, dans une lettre publiée plus tôt dans la journée.

Dans cette lettre, le chef de l’Église catholique défend « la dignité de nombreux hommes et femmes […], qui, dans de nombreux cas, ont quitté leur pays en raison de la pauvreté extrême, de l’insécurité, de l’exploitation, de la persécution ou de la grave dégradation de l’environnement » . Le souverain pontife invite également « tous les fidèles et toutes les personnes de bonne volonté […] à évaluer la légitimité des lois et des politiques, à la lumière de la dignité humaine et de ses droits fondamentaux » .

Des critiques récurrentes du Vatican sur la politique migratoire de Trump

Cette position a immédiatement provoqué une réponse publique de Tom Homan, conseiller de Donald Trump. « Il veut nous attaquer parce que nous contrôlons la sécurité de nos frontières ? Il a un mur autour du Vatican, n’est-ce pas ? (…) Nous ne pouvons pas avoir un mur autour des États-Unis » , a réagi Tom Homan lors d’une conversation avec des journalistes à la Maison-Blanche.

Mi-janvier, à la veille de l’investiture de Donald Trump, l’évêque de Rome avait déjà dénoncé ce plan d’expulsion des migrants clandestins, le jugeant comme une « calamité » . Le pape François, qui avait rencontré le président américain au Vatican en 2017 pour une entrevue de trente minutes lors de son premier mandat, l’avait également attaqué à cette occasion pour ses positions sévères sur l’immigration.