Pour la première fois de l’histoire, un ex-président américain a été inculpé pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020. Une élection perdue face à Joe Biden, rappelle franceinfo. Cette troisième mise en accusation du milliardaire, grand favori des primaires républicaines pour la prochaine élection présidentielle en 2024, pourrait l’envoyer devant le tribunal en pleine campagne. Cette fois, il est accusé de “complot à l’encontre de l’État américain”, d’“atteinte aux droits électoraux”, de “complot”, mais aussi d’“entrave à une procédure officielle”.
“Malgré sa défaite, le prévenu était déterminé à rester au pouvoir. Par conséquent, durant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, le prévenu a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat”, est-il écrit dans l’acte de mise en accusation. Le document estime que Donald Trump a lancé “son projet criminel” très rapidement après le scrutin. Une action qui aurait débouché sur l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, juge le procureur spécial Jack Smith.
Déjà deux procès en 2024
L’ex-chef d’État n’est pas le seul à être visé par cette procédure. Six autres personnes sont désignées comme “co-conspirateurs”. Mais l’acte ne les inculpe pas et ne dévoile pas leurs noms. Ces six personnes auraient travaillé avec le milliardaire, dans le but de tenter d’annuler l’élection de 2020. Le procureur spécial Jack Smith souhaite un “procès sans délai”. Si cette procédure n’en est qu’au stade des motifs d’inculpation, Donald Trump doit d’ores et déjà comparaître dans le cadre de deux procès. L’un devrait avoir lieu au début de l’année 2024, l’autre au cours de l’année à venir.
Malgré cela, Donald Trump explique que même une condamnation ne mettra pas un terme à sa campagne. Comme le précise franceinfo, pour le moment, l’ancien président survole les sondages pour l’investiture républicaine.