“Nous sommes à court d’argent et bientôt à court de temps” : Selon la Maison Blanche, l’aide militaire américaine à l’Ukraine pourrait être coupée net dans les prochaines semaines, faute d’accord budgétaire avec l’opposition républicaine. Le 20 octobre dernier, Joe Biden demandait au Congrès de voter une enveloppe exceptionnelle de plus de 100 milliards de dollars afin de répondre aux urgences du moment – comme Israël ou l’Ukraine.

Aider maintenant l’Ukraine démocratique

Depuis, comme l’explique le Figaro, Shalanda Young, la directrice du budget de la Maison Blanche, a précisé ceci dans un courrier adressé à Mike Johnson, le patron de la Chambre des représentants à majorité républicaine : “Je veux être claire : si le Congrès n’agit pas, d’ici la fin de l’année, nous serons à court de ressources pour livrer plus d’armes et d’équipements à l’Ukraine et pour fournir du matériel venant des stocks militaires américains. Ce n’est pas un problème pour l’année prochaine. C’est maintenant qu’il faut aider l’Ukraine démocratique à se battre contre l’agression russe”.

Sans attendre, ce dernier lui a répondu sur X (le réseau social anciennement nommé Twitter) : “L’administration Biden est incapable de répondre aux inquiétudes légitimes (des conservateurs) de mon groupe parlementaire sur l’absence de stratégie claire pour l’Ukraine, sur une issue au conflit, ou sur la manière de superviser l’emploi de l’argent des contribuables américains.”

De son côté, Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a tenu à marteler : “Le Congrès doit décider s’il faut continuer à soutenir le combat pour la liberté en Ukraine (…) ou s’il ignorera les leçons que nous avons apprises de l’Histoire et permettra à Poutine de l’emporter”.

Des problèmes parlementaires

Alors que l’Ukraine a reconnu l’échec de sa contre-offensive estivale et que l’est du pays subit des assauts répétés, comme le souligne France 24, ce montant espéré de plus de 60 milliards de dollars devrait servir à soutenir le pays jusqu’aux présidentielles de novembre 2024. Mais les problèmes parlementaires, qui durent depuis début octobre, pourraient bien mettre à mal le plan de Joe Biden, qui risque peut-être d’affronter l’ancien président Donald Trump à la fin de l’année prochaine.