Le bateau humanitaire le « Madleen », qui fait partie de la coalition connue sous le nom de « Flottille de la Liberté », a été intercepté par l’armée israélienne dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin alors qu’il tentait de rallier la bande de Gaza afin d’en « briser le blocus israélien » avec douze personnes à son bord. Parmi celles-ci, six sont français, tandis que les autres, dont fait partie la militante suédoise Greta Thunberg, sont respectivement de nationalité allemande, brésilienne, turque, espagnole et néerlandaise, rapporte RTL. Le mardi 10 juin, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé que deux militants français ont accepté leur expulsion d’Israël. Greta Thunberg a quant à elle été expulsée et placée dans un avion en direction de la France et de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, peut-on lire sur Le Figaro.

Quatre Français toujours sur place dont la députée européenne Rima Hassan

D’après une source diplomatique française, l’identité des deux ressortissants français expulsés par l’État hébreu est désormais connue, rapporte Libération. Il s’agit d’Omar Faiad, journaliste pour Al Jazeera, et du médecin Baptiste André. Les quatre autres Français restés sur place, parmi lesquels la députée européenne de La France insoumise (LFI) Rima Hassan, ont refusé de signer le document permettant leur expulsion. Cette dernière sera décidée lors de leur passage devant un juge, qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.

« Les Français de la Freedom Flotilla, dont Rima, n’ont pas refusé d’être rapatriés en France. Ils ont refusé de signer un document dans lequel ils devaient reconnaître être entrés illégalement sur le territoire israélien, condition fixée par Israël pour leur libération », a indiqué la députée LFI Florence Guetté, assurant que l’arrestation de l’embarcation était intervenue dans les eaux internationales, et serait de ce fait illégale.

Manifestations à Paris et ailleurs en France

La supposée illégalité de ces arrestations et l’envie de soutenir la mission que s’était fixée le « Madleen » à son départ d’Italie le 1er juin dernier ont poussé des dizaines de milliers de personnes à aller manifester dans les rues de Paris et à différents endroits dans l’Hexagone dès la nuit de l’arraisonnement, mais surtout dans la journée du 9 juin. À Paris, c’est sur la place de la République que 50 000 manifestants se seraient rassemblés selon LFI, comme le relève France 24. Le parti mené par Jean-Luc Mélenchon revendique également un total de 150 000 personnes mobilisées à l’échelle nationale.