La Coalition de la Flottille de la liberté a de nouveau largué les amarres vers Gaza. Le chalutier norvégien, le Handala, est parti dimanche 20 juillet du port de Gallipoli, dans la région italienne des Pouilles, pour les côtes palestiniennes après une traversée d’une semaine le long de la Grèce et de la Turquie, rapporte Ouest-France.
Le navire compte un peu plus d’une quinzaine d’activistes venus de toute part, dont trois Français. Parmi eux figurent deux élues de la France Insoumise, la députée Gabrielle Cathala et l’eurodéputée Emma Fourreau. À son bord également : des vivres, du matériel médical et des équipements pour enfants. Cette expédition leur est d’ailleurs dédiée, indique la Coalition dans un communiqué. Le nom du bateau, Handala, fait en effet référence à un « enfant réfugié aux pieds nus qui a tourné le dos à l’injustice et s’est juré de ne pas se retourner tant que la Palestine ne serait pas libre », explique encore le communiqué. Un personnage créé par le dessinateur de presse palestinien Naji al-Ali, explique franceinfo.
Une interception du Handala possible
Le Handala aurait pu ne jamais partir du port italien. La Coalition de la Flottille pour la liberté avait signalé dimanche des tentatives de sabotage. « Quelques heures avant le départ, le Handala fait face à deux incidents alarmants », a signalé le mouvement sur son compte X. L’équipage aurait retrouvé une corde enroulée autour de son hélice et aurait été également victime d’un colis étiqueté pour de l’eau mais contenant en réalité des produits chimiques qui ont brûlé des activistes.
Malgré ces « attaques », le chalutier a donc pris les flots sept semaines après le Madleen qui comptait l’activiste Greta Thunberg et l’eurodéputée insoumise, Rima Hassan. L’embarcation avait été interceptée à 185 km des côtes de Gaza par l’armée israélienne. Les passagers ont néanmoins conscience que leur embarcation pourrait, à l’image du Madleen, ne jamais arriver à bon port.
Briser le blocus de Gaza
« L’arraisonnement du Handala est une possibilité », concède Emma Fourreau auprès de l’AFP. « Mais notre objectif, c’est d’atteindre Gaza et de livrer cette aide humanitaire », explique l’eurodéputée expliquant qu’il s’agit là « avant tout une action politique et symbolique. »
Avec cette deuxième opération, la Coalition de la Flottille de la liberté espère briser le blocus à Gaza imposé par Israël sur le territoire palestinien depuis le mois de mars dernier. Un mouvement qui empêche l’entrée de l’aide humanitaire – rétablie partiellement depuis peu – dans l’enclave ravagée par 20 mois de guerre qui ont provoqué la mort d’au moins 58 000 personnes depuis le début du conflit.