L’Australie franchit le pas. Son Premier ministre, Anthony Albanese, a annoncé lundi 11 août que l’île reconnaîtrait l’État de Palestine en septembre prochain, lors de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, rapporte RFI.

« L’Australie va reconnaître le droit du peuple palestinien à un État qui lui est propre », a ajouté le chef du gouvernement travailliste. « Le gouvernement Netanyahou étend rapidement les colonies illégales ; la violence des colons en Cisjordanie s’est accrue ; des menaces d’annexer les territoires palestiniens occupés ont été proférées, ainsi que des propositions de déplacement forcé et permanent du peuple palestinien », a énuméré le Premier ministre australien, ajoutant que « ces actions, combinées à la catastrophe humanitaire à Gaza, risquent de rendre la solution à deux États hors de portée pour une génération », rapporte Le Monde.

Anthony Albanese a tout de même tenu à réaffirmer son « engagement envers le peuple d’Israël et son droit de vivre dans la liberté et la sûreté » et a indiqué qu’il « ne pourra y avoir aucun rôle pour les terroristes du Hamas dans un futur État palestinien ».


Les trois quarts des membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine

Depuis le début du conflit dans la bande de Gaza, les pays reconnaissant l’État de Palestine se multiplient, signale l’AFP. Le 28 juillet dernier, la France et l’Arabie saoudite avaient coorganisé une conférence internationale à l’ONU sur le sujet de la solution à deux États. L’Australie et quatorze autres pays avaient alors profité de l’occasion pour « inviter » d’autres nations à reconnaître la Palestine en tant qu’État. Au total, les trois quarts des États membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, depuis son autoproclamation en 1988 par Yasser Arafat, rembobine l’AFP relayée par RTL.

Netanyahou affirme vouloir prendre le contrôle de Gaza

Selon les informations du Monde, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, aurait qualifié de « honteuse » la décision annoncée par l’Australie ce lundi. Une déclaration qui survient quelques jours après que le dirigeant israélien a affirmé vouloir « prendre le contrôle de Gaza ». Benyamin Netanyahou a d’ailleurs tenté de calmer les esprits après que la communauté internationale s’est indignée d’une telle stratégie. Il a ainsi expliqué dimanche 10 août lors d’une conférence de presse, que l’objectif d’Israël n’était pas « d’occuper Gaza » mais de « libérer la ville du Hamas », relate BFMTV, ajoutant qu’« Israël n’a d’autres choix que de finir le travail et de s’assurer la défaite du Hamas ».