Nous sommes au 19e jour du cessez-le-feu, ce mardi 28 octobre, et les dépouilles de certains otages manquent encore. Condition sine qua non au respect du plan pour la paix initié par Donald Trump, la restitution des corps des otages décédés par le Hamas prend plus de temps que prévu. Au total, 48 captifs, dont 20 encore en vie, devaient être libérés et remis à la Croix-Rouge. Si cela a été rapidement le cas pour les survivants à partir du 10 octobre, le compte n’y est toujours pas en ce qui concerne ceux qui ont perdu la vie, dont le 16e corps a été restitué lundi par le Hamas, rapporte TF1, qui cite une information de l’AFP.
Quelques heures plus tôt, les familles des otages avaient lancé un appel afin que le processus de paix voie ses prochaines étapes suspendues tant que l’intégralité des victimes n’aura pas été remise entre les mains des autorités israéliennes. Elle incite ainsi « le gouvernement israélien, l’administration américaine et les médiateurs à ne pas passer à la phase suivante de l’accord tant que le Hamas n’aura pas rempli toutes ses obligations ».
La recherche des dépouilles parmi les ruines
D’après l’accord de cessez-le-feu, la totalité des otages, morts ou vivants, aurait dû revenir à Israël au plus tard le 13 octobre. C’était sans compter sur la difficulté de retrouver certaines dépouilles parmi les ruines qui jonchent la ville de Gaza. Le Hamas a ainsi reçu l’aide de secouristes égyptiens pour l’épauler dans sa recherche, qui traîne malgré tout en longueur et pousse les familles à faire entendre leur voix. Cela a également pour effet de repousser le déclenchement de la mise en place de la deuxième phase du plan de Donald Trump.
S’il affirme la volonté du mouvement islamiste de respecter sa part du marché, le principal négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya, explique la difficulté de retrouver tous les corps par la modification « du relief de Gaza » en raison de « l’occupation » israélienne, d’après l’AFP, citée par le Huff Post. « Certaines personnes qui ont enterré ces corps ont elles-mêmes été tuées ou ne se souviennent plus de l’endroit où elles les ont enterrés », a-t-il ainsi ajouté, avant d’affirmer ne pas vouloir donner au gouvernement de Benyamin Nétanyahou « une excuse pour reprendre la guerre ».

