Entre avril et juillet 1994, 800.000 Tutsis ont été tués, selon les chiffres de l’ONU. Depuis, certains responsables, suspectés d’avoir causé “la mort de plus de 2 000 personnes dans certaines églises”, sont recherchés. Au nombre de 55, “ces personnes sont des chefs de guerre connus”, a expliqué Ken Zikhale Ng’oma, le ministre de la Sécurité intérieure du Malawi, lors d’une conférence de presse à Lilongwe, lundi 5 juin. Durant ce temps d’échange, il a annoncé : “Le gouvernement rwandais a demandé l’aide du gouvernement du Malawi pour identifier 55 suspects qui se cachent actuellement au Malawi”, rapporte Le Journal de Montréal.
Un passeport édité au Malawi
La demande de coopération arrive quelques semaines après l’arrestation de Fulgence Kayishema, en Afrique du Sud. Il était alors l’un des quatre derniers fugitifs recherchés par les enquêteurs de l’ONU pour leur rôle dans le génocide contre les Tutsis du Rwanda. Un passeport édité au Malawi lui avait permis de rallier le sud de l’Afrique. Face à ce constat, le ministre de la Sécurité intérieure malawite a assuré que des “enquêtes approfondies“ étaient en cours, afin de faire la lumière sur la façon dont l’homme, âgé de 62 ans, avait pu obtenir le document.