Une merveille naturelle en péril. Le gouvernement australien, en collaboration avec l’Institut australien des sciences marines (AIMS), a publié une étude mardi 5 août faisant état d’un « blanchiment massif des coraux en 2024 » sur la Grande Barrière de corail (GBC). Dans le détail, la publication décrit le blanchiment comme le « plus étendu » observé depuis le début des analyses sur la Grande Barrière, il y a quarante ans, indique l’AFP, relayée par Le Monde.


Un blanchiment du corail causé par le changement climatique

Et « la cause numéro un est le changement climatique », a insisté Mike Emslie, responsable de la recherche de l’AIMS, auprès de l’AFP. Selon le rapport, la GBC a « connu des niveaux de stress thermique sans précédent, provoquant le blanchissement le plus étendu et le plus sévère jamais enregistré à ce jour ». L’Institut qualifie ce blanchiment comme étant le « sixième épisode de blanchissement corallien massif depuis 2016 ».

En effet, les coraux, sous l’effet de températures plus élevées, peuvent expulser des algues nécessaires à leur nutrition. S’ensuit un phénomène de blanchissement du corail, qui peut ensuite, sous l’effet de la redescente des températures, se régénérer, indique TV5Monde.

Des résultats qui ne laissent rien présager de bon selon les scientifiques, qui estiment que « ces épisodes de blanchissement massif des coraux se produisent désormais avec une fréquence croissante, tandis que les périodes de récupération diminuent à la fois à l’échelle des systèmes récifaux individuels comme la GBR et à l’échelle des récifs à l’échelle mondiale ».

Comme le révélaient également les données publiées en avril dernier par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), un épisode de blanchiment des coraux marins a touché 84% des récifs du monde. Un deuxième épisode en moins de dix ans qui perdure dans le temps et pourrait donc toucher encore davantage de coraux, signale France 24.

Un patrimoine mondial en péril

Attaquée depuis déjà plusieurs années par ce phénomène, la Grande Barrière de corail, classée patrimoine mondial par l’Unesco en 1981, avait risqué de se retrouver sur la liste « en péril » en 2021 puis en 2022. L’Australie y avait échappé de justesse et avait alors annoncé en 2024 un investissement de 130 000 000 de dollars afin d’améliorer la qualité de l’eau en limitant notamment le déversement de pesticides et de sédiments, relate France 24.