Dans la bande de Gaza, la défense civile a fait état de 18 personnes tuées mardi 15 juillet, après des raids aériens et des tirs de l’armée israélienne. Cette organisation de premiers secours a estimé que la plupart des victimes avaient été tuées par des bombardements aériens sur le nord de la bande de Gaza. La défense civile a précisé que six personnes avaient été tuées lors d’un raid sur une tente du quartier de Rimal, dans la ville de Gaza. Par ailleurs, cette même source a indiqué que deux femmes avaient été tuées par des tirs de l’armée dans la zone d’Al-Chakouch, près d’un point de distribution d’aide américaine. Des discussions indirectes ont débuté le 6 juillet entre le Hamas et Israël au Qatar pour instaurer une trêve de 60 jours avec une libération d’otages. Cependant, les deux parties s’accusent d’enrayer les pourparlers, a indiqué Le Monde.
La défense civile a aussi rapporté la mort de cinq personnes dans le camp de réfugiés d’Al-Chati, en bordure de la ville de Gaza, tuées sur place par un bombardement aérien. Le Hamas avait annoncé la mort de Mohammad Faraj Al-Ghoul, présenté comme un ancien ministre de son gouvernement à Gaza, et d’un membre de sa direction politique. De son côté, l’armée israélienne a dit avoir « frappé plusieurs membres du Hamas dans la région d’Al-Chati ». Toutefois, elle n’a pas fait de commentaire sur les faits rapportés par la défense civile. Dans un communiqué, Tsahal a affirmé avoir « démantelé un tunnel terroriste d’environ 3,5 km de long » dans la région de Khan Younès, au sud de Gaza, sans préciser la date de ce démantèlement.
L’accès à l’eau atteint un niveau critique à Gaza
L’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a provoqué la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon les données officielles israéliennes. Parmi les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours en otage à Gaza et 27 ont été déclarées mortes. En représailles, à Gaza, au moins 58 479 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza. De plus, selon un rapport de l’ONU, 875 personnes ont été tuées depuis la fin du mois de mai en essayant d’obtenir de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. Cette situation est dénoncée par de nombreuses ONG. De retour de Gaza, Scott Lea, de l’ONG International Rescue Committee (IRC) a confié à RFI que la situation concernant l’accès à l’eau à Gaza avait atteint un niveau critique. « L’ONU a estimé que 85 % des équipements sont soit inaccessibles, soit détruits », a-t-il souligné. Avec la chaleur, les besoins en eau augmentent et le manque d’eau a déjà des conséquences avec des hausses de cas de diarrhées.
« Personne ne devrait risquer d’être tué en allant chercher de l’eau », a dénoncé Scott Lea. Il a indiqué qu’avec le blocus mis en place depuis le mois de mars à Gaza, les organisations humanitaires rencontraient de plus en plus de difficultés pour fournir de l’eau. « La situation empire parce qu’on ne permet pas aux organisations humanitaires et aux partenaires palestiniens de faire fonctionner davantage les stations de dessalement de l’eau ou les puits », a-t-il expliqué.