Des pourparlers en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas ont débuté mardi 14 janvier au Qatar. « Une dernière série de discussions » était prévue entre les chefs des agences de renseignement israéliennes, les médiateurs américains, le Premier ministre du Qatar et les médiateurs du Hamas. Le Qatar, pays médiateur pour régler la guerre qui sévit à Gaza depuis plus de quinze mois, a assuré que les discussions étaient au « stade final » et qu’il espérait un accord « très bientôt », rapporte Libération. Selon lui, les « principaux problèmes » qui empêchaient un accord ont été réglés. De son côté, le mouvement islamiste souhaite aboutir à « un accord clair et global ». Une source proche des négociations a assuré que des « progrès significatifs » avaient été réalisés et qu’une proposition avait été soumise aux parties. Cette proposition prévoit la libération de plus d’une trentaine d’otages israéliens en échange de centaines de prisonniers palestiniens.

L’accord doit notamment mettre fin au conflit, mais aussi permettre la libération des 94 otages retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts selon l’armée israélienne. Les négociations indirectes ont repris début janvier dans la capitale qatarie. Mardi 14 janvier, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar a affirmé que les négociations étaient en progrès. « Si nous parvenons à cet accord sur les otages, nous aurons une majorité au sein du gouvernement qui soutiendra l’accord », a-t-il développé. Environ 1000 prisonniers palestiniens devraient être libérés lors de la première phase d’un accord de cessez-le-feu, en échange de 33 otages israéliens. Les États-Unis ont confirmé que les discussions avançaient. Un accord est « sur le point d’être conclu », a assuré Joe Biden lors de son discours de politique étrangère lundi 13 janvier. De son côté, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a affirmé, mardi « la balle est dans le camp du Hamas », rapporte Le Monde. « Si le Hamas l’accepte, l’accord est prêt à être conclu et mis en œuvre », a-t-il précisé.

Les frappes se poursuivent à Gaza

Dans un communiqué, Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale d’Israël, a annoncé qu’il quitterait le gouvernement en cas de cessez-le-feu à Gaza. Les frappes se poursuivent en Cisjordanie occupée et à Gaza. Une seule trêve d’une semaine a été observée fin novembre 2023 depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas contre Israël. Une fois l’accord de trêve conclu, Israël devra accepter une voie vers la création d’un État palestinien, a estimé Washington. « Israël devra accepter la réunification de la bande de Gaza et de la Cisjordanie sous la direction d’une Autorité palestinienne réformée », a expliqué Antony Blinken. Le secrétaire d’État américain a également estimé que l’Autorité palestinienne devait gérer l’après-guerre dans la bande de Gaza, avec un rôle provisoire pour l’ONU et des partenaires étrangers. Une semaine avant l’investiture de Donald Trump, les négociations indirectes se sont intensifiées.