Ce vendredi 22 août, Israël Katz, ministre israélien de la Défense, a lancé un avertissement concernant Gaza, affirmant que la ville pourrait être anéantie si le Hamas refuse de se conformer aux conditions de paix imposées par Israël. Sur son compte X, il a écrit : « Bientôt, les portes de l’enfer s’ouvriront sur les meurtriers et les violeurs du Hamas à Gaza, jusqu’à ce qu’ils acceptent les conditions posées par Israël pour mettre fin à la guerre, principalement la libération de tous les otages et le désarmement », faisant référence au mouvement islamiste palestinien.
« S’ils n’acceptent pas, Gaza, la capitale du Hamas, deviendra Rafah ou Beit Hanoun », a ajouté Israël Katz, faisant référence à deux villes de la bande de Gaza qui ont été presque entièrement détruites par Israël dans le cadre du conflit avec le Hamas, qui dure depuis près de deux ans. Cette déclaration intervient alors que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a indiqué jeudi soir avoir donné des « instructions pour entamer immédiatement des négociations visant à libérer tous » les otages israéliens détenus à Gaza.
La ville de Gaza, un dernier bastion du Hamas
Sous l’impulsion du Premier ministre, l’armée israélienne se tient prête à lancer une vaste opération sur Gaza-Ville, l’un des derniers bastions du Hamas, après plus de 22 mois de conflit qui ont dévasté la bande de Gaza et fait des dizaines de milliers de victimes. L’offensive vise officiellement à neutraliser le Hamas et à libérer tous les otages. Pour signaler la possible imminence de cette opération, l’armée a indiqué avoir contacté les hôpitaux et responsables médicaux de Gaza-Ville afin de les prévenir d’une « évacuation complète » à venir et de leur demander de « préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud ».
Tsahal a précisé avoir assuré aux responsables médicaux qu’elle leur fournirait « un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital ». Toutefois, le ministère de la Santé de Gaza, placé sous le contrôle du Hamas, a rejeté ces directives, affirmant que cela « affaiblirait ce qui reste du système de santé » et « priverait plus d’un million de personnes de leur droit aux soins médicaux ». D’après les informations de l’armée israélienne, cinq divisions doivent prendre part à l’assaut contre Gaza-Ville et ses environs, et elle prévoit également de rappeler 60 000 réservistes supplémentaires au début du mois de septembre.