Dans la soirée de mardi 1er octobre, les Gardiens de la révolution ont envoyé entre 180 et 200 missiles en direction de « trois bases militaires » situées autour de Tel-Aviv. La plupart des projectiles ont été interceptés par le Dôme de fer israélien. Cette attaque de l’armée idéologique de l’Iran est une réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah, selon ses représentants qui menacent Israël d' »attaques écrasantes » en cas de riposte, indique BFMTV.
Mercredi, Israël Katz, le ministre israélien des Affaires étrangères, a posté un message sur X dans lequel il annonce avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, « persona non grata » en Israël. Il lui reproche de ne pas avoir condamné l’attaque massive de l’Iran contre Israël, contrairement à la France. « Quiconque ne peut condamner sans équivoque l’attaque odieuse de l’Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins », a précisé le ministre dans un communiqué.
« Près d’un million de déplacés »
Malgré les menaces, l’armée israélienne a décidé de poursuivre son offensive au Liban, où elle assure attaquer le Hezbollah. Mercredi matin, l’armée libanaise a déclaré que des soldats israéliens ont effectué une brève incursion aujourd’hui dans le sud du Liban. Aux endroits, justement, où le Hezbollah a affirmé avoir combattu des forces israéliennes. Tsahal a étendu son appel à évacuer “immédiatement” des localités dans le sud du Liban. Le porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone a publié un message sur son compte Telegram. Il y appelle les civils à évacuer « pour (leur) sécurité » plus de vingt localités, dont des camps de réfugiés palestiniens.
Selon Ziad Taan, chargé d’affaires de l’ambassade du Liban en France, les attaques israéliennes ont fait « près d’un million de déplacés » au Liban. Parmi eux, plus de 155 000 ont trouvé refuge dans des centres d’accueil et près de 70 000 se sont rendus en Syrie. Sur BFMTV, il a assuré que « la situation est très critique » dans le sud du Liban. De son côté, l’Iran a mis en garde les États-Unis contre toute intervention en soutien à leur allié Israël. “Nous avons également averti les forces américaines de se retirer de cette affaire et de ne pas intervenir, sinon elles feraient face à une réponse sévère de notre part”, a déclaré Abbas Araghchi, le ministre des Affaires étrangères, à la télévision d’État.