Les frappes israéliennes au Liban ont fait 92 morts et 153 blessés au cours de la journée du jeudi 26 septembre 2024, selon le ministère libanais de la Santé, cité par franceinfo. Les « raids de l’ennemi israélien » ont entraîné la mort de 40 personnes dans le sud du Liban, 25 dans la région de Baalbek-Hermel à l’est, 23 dans la Bekaa (est) et 4 dans la région du Mont Liban (centre-est), précise le ministère. Ces frappes, qui ciblent le Hezbollah, ont été menées pour la quatrième journée consécutive par l’armée israélienne. Depuis le début des attaques, plus de 90 000 Libanais ont été déplacés en cinq jours.
Israël a également annoncé avoir ciblé jeudi 75 objectifs militaires du Hezbollah dans le sud et l’est du Liban, précisant en soirée qu’elle poursuivait de nouvelles frappes contre la formation pro-iranienne dans le sud du pays du cèdre. L’armée israélienne a rapporté que des dizaines de « projectiles » avaient été tirés depuis le Liban vers Israël ce même jour, tandis que le Hezbollah a revendiqué le lancement d’une centaine de roquettes en direction des villes de Safed et Haïfa, situées dans le nord d’Israël. Le Hezbollah a aussi annoncé vendredi avoir tiré une salve de roquettes sur Tibériade dans le nord d’Israël, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Liban.
Israël rejette l’idée d’un cessez-le-feu
À son arrivée à New York ce vendredi, où il doit prononcer un discours devant l’ONU vers 15h30 (heure française), le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé que l’armée continuerait de combattre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire ». Son gouvernement n’a pas donné suite à une proposition américano-française visant à instaurer une trêve de 21 jours dans les hostilités entre Israël et le Hezbollah. Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’y aurait pas de cessez-le-feu avec le Hezbollah « jusqu’à la victoire ».
De son côté, la France s’est positionnée en faveur du Liban. « La France s’oppose à ce que le Liban devienne un nouveau Gaza », a déclaré le président Emmanuel Macron jeudi, en évoquant le nombre « absolument choquant » de victimes civiles lors d’un voyage au Canada. Il a ajouté à Montréal, lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre canadien Justin Trudeau, « qu‘Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah doit sortir de sa logique de représailles ». Emmanuel Macron a également affirmé que ce serait une « faute » pour le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de refuser le cessez-le-feu.