M le magazine du Monde a recensé plusieurs interprétations de musiciens au milieu de champs de ruines causés par la guerre. En particulier, récemment, celles d’Ukrainiens, alors que le conflit se poursuit plus de deux mois après l’invasion russe.
Kharkiv (Ukraine), 22 mars 2022 : Denys Karachevtsev
Sur une vidéo, on le voit sur la place de la Victoire à Kharkiv au milieu des immeubles ayant subi des bombardements. Seul, sur une artère déserte, il joue le prélude de la Suite pour violoncelle no 5, de Jean-Sébastien Bach. “Je lance mon projet dans les rues de Kharkiv pour récolter des fonds pour l’aide humanitaire et la restauration de l’architecture de la ville. Unissons-nous pour faire revivre ensemble notre ville”, a-t-il expliqué dans l’une de ses vidéos, cité par Le Monde.
Kharkiv (Ukraine), 6 mars 2022 : Vera Lytovchenko
Dans un tweet du 6 mars, la violoniste Vera Lytovchenko a posté une vidéo d’elle est train de jouer un morceau dans les sous-sols de Kharkiv également, par ailleurs deuxième ville d’Ukraine. Il s’agit là d’une chanson folklorique ukrainienne du compositeur Mykola Lysenko, précise Le Monde. Elle commente sur Twitter : “(Voici) ce que nous faisons dans les abris anti-bombes quand ils nous bombardent du ciel”.
Durban (Afrique du Sud), juillet 2021 : Jenny Bowes
Après l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, l’Afrique du Sud a connu une série d’émeutes et de violences. C’est donc à Durban, ville très touchée par les événements, que Jenny Bowes, professeure de piano, a trouvé un instrument abandonné. Une vidéo filmée par son frère où elle joue du clavier et interprète l’hymne national sud-africain a fait le tour des réseaux sociaux. “Je le chante avec foi, je l’ai chanté non seulement pour moi et notre situation, mais je l’ai chanté pour les gens de cet établissement, pour les gens de cette province, pour les gens de cette nation, parce que ce que je veux dire c’est : ‘Dieu bénisse l’Afrique »”, a-t-elle dit dans un montage vidéo publié par le HuffPost.
Beyrouth (Liban), août 2020 : May Melki
Dans son salon détruit par l’explosion sur le port de Beyrouth qui avait dévasté la ville le 4 août 2020, elle joue Auld Lang Syne – “Ce n’est qu’un au revoir” – et plusieurs morceaux de musique arabe. La scène, filmée par sa petite-fille, le lendemain du désastre, par sa viralité, a permis de lancer des campagnes de récoltes de fonds pour aider les sinistrés. Voici le moment relayé par L’Obs.
Damas (Syrie), 2014 : Aeham Ahmad
S’il vit aujourd’hui en Europe, comme le précise Le Monde, le musicien Aeham Ahmad, surnommé “le Pianiste de Yarmouk” donnait des concerts de rue, au milieu des ruines, quand la guerre en Syrie a éclaté. Son piano avait ensuite été détruit par Daesh au printemps 2015.