Lundi 14 juillet, Donald Trump a lancé un ultimatum à la Russie, lui demandant de mettre fin à la guerre Ukraine. Les États-Unis ont aussi promis un réarmement massif de l’Ukraine par l’intermédiaire de l’OTAN. Alors que les relations entre les présidents américain et russe se dégradent, Donald Trump a déclaré, dimanche 13 juillet, que les États-Unis allaient envoyer des systèmes de défense antiaérienne Patriot à l’Ukraine. Le lendemain, le président recevait Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN, afin de parler de la guerre en Ukraine. Donald Trump s’est dit « très mécontent de la Russie » et a menacé de mettre en place de nouveaux droits de douane si un accord n’était pas trouvé dans les cinquante jours. « Nous allons imposer des droits très sévères si nous n’avons pas d’accord dans cinquante jours : des droits d’environ 100 %, vous appelez ça des droits de douane secondaires », a indiqué le président des États-Unis dont les propos sont rapportés par Le Monde.

Durant cette même réunion, Donald Trump a confirmé un accord pour « le meilleur équipement militaire » destiné à l’OTAN et à l’Ukraine, notamment des systèmes de défense antiaérienne Patriot. Après cette annonce, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est dit « reconnaissant ». « Je suis reconnaissant au président Trump pour sa volonté de soutenir la protection des vies de notre population », a-t-il déclaré. Mardi 15 juillet, Donald Trump a réitéré qu’il n’en avait « pas encore fini » avec Vladimir Poutine.

Un tournant dans la guerre en Ukraine ?

Dmitri Medvedev, ex-président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité, a réagi mardi 15 juillet, il a qualifié cette annonce « d’ultimatum théâtral ». « L’Europe belliqueuse a été déçue. La Russie s’en moque », a-t-il ajouté. Cependant, les autorités russes ont jugé la déclaration de Donald Trump « très sérieuse ». Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, cité par l’agence de presse TASS, a estimé que cette analyse demanderait du temps. Il a indiqué que les décisions des États-Unis, de l’OTAN et de l’Union européenne étaient perçues comme un signal de poursuite de la guerre en Ukraine.

Dans le même temps, les avancées russes se poursuivent avec le tir de près de 300 drones russes, dont 200 de type Shahed, en une vingtaine d’heures, selon l’armée ukrainienne. En Russie, selon les autorités locales russes, des attaques ukrainiennes de drones ont fait 18 blessés dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 juillet.