Lors de son investiture lundi 20 janvier, Donald Trump a estimé que Vladimir Poutine était « en train de détruire la Russie en ne trouvant pas un règlement » à la guerre en Ukraine. « Je m’entends très bien avec lui et j’espère qu’il veut passer un accord », a-t-il ajouté. « Zelensky veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. Il devrait le faire », a assuré le nouveau président des États-Unis dont les propos ont été cités par franceinfo. Donald Trump a déjà annoncé qu’il préparait une rencontre avec le président russe pour mettre fin à la guerre en Ukraine, provoquée par l’invasion du pays par la Russie en février 2022. À quelques heures de l’investiture du président américain, Vladimir Poutine s’était dit « ouvert au dialogue » pour aboutir à une « paix durable ». « Nous sommes également ouverts au dialogue avec la nouvelle administration américaine sur le conflit ukrainien », avait-il ajouté, selon des propos repris par franceinfo.

Le président américain a d’ailleurs souligné combien la situation économique était compliquée pour la Russie. « Je pense que la Russie a de gros problèmes. Regardez leur économie, regardez l’inflation », a-t-il affirmé. L’inflation en Russie dépasse 9,5% sur un an, indiquent Les Échos. Elle est la troisième plus élevée dans le monde, derrière l’Argentine et la Turquie. Les loyers augmentent à Moscou, tout comme le prix de certains aliments, qui a pu augmenter de 40% en un an.

Une rencontre prévue entre Trump et Zelensky ?

Dans la soirée, Donald Trump a jugé « probables » de nouvelles sanctions contre la Russie si elle ne négociait pas la fin de la guerre contre l’Ukraine. Toutefois, un accord pourrait être difficile à trouver tant les positions de Vladimir Poutine et du régime ukrainien sont opposées. Sur le front, la Russie a gagné du terrain, tandis que l’Ukraine manque de moyens. Mardi 21 janvier, Volodymyr Zelensky a dit travailler à une rencontre avec Donald Trump pour parler d’un accord de paix, lors du Forum économique de Davos. Selon lui, il faudrait, en cas d’accord, une force de maintien de la paix européenne d’« au moins 200 000 hommes ».

Donald Trump avait dénoncé à plusieurs reprises les dizaines de milliards de dollars d’aides militaires et économiques versés à l’Ukraine. Par ailleurs, le président américain a estimé que l’Union européenne « devrait payer beaucoup plus qu’elle ne le fait actuellement », rapporte Le Monde. Sitôt investi, il a ordonné une pause de 90 jours des aides au développement versées à des pays étrangers, dont l’Ukraine est le premier bénéficiaire.