Alors que les États-Unis et la Russie se rapprochent en vue d’un accord pour discuter de la fin de la guerre en Ukraine, les Européens, laissés sur la touche, se sont réunis lundi 17 février à Paris. À l’issue de cette rencontre, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a affirmé : « L’Europe est prête et a la volonté de se renforcer, de prendre l’initiative de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine ». Emmanuel Macron a, lui aussi, plaidé pour une « paix durable » en Ukraine, qui doit s’accompagner de « garanties de sécurité fortes et crédibles », a rapporté Le Monde. Les Européens n’ont pas trouvé d’accord concernant l’envoi de troupes de maintien de la paix en Ukraine pour sécuriser sa frontière avec la Russie ou la Biélorussie. Le Royaume-Uni est prêt à envoyer des troupes sur le terrain, ainsi que la Suède qui a indiqué qu’elle « n’excluait pas » l’envoi de soldats. Toutefois, pour l’Allemagne, ces discussions sont « prématurées » et « hautement inappropriées ».
Mardi 18 février, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, rencontrent leurs homologues américains en Arabie saoudite, en l’absence de Kiev et de ses alliés européens. Cette réunion est une première depuis le début de la guerre en Ukraine et a pour but de rétablir les relations entre les deux pays. Elle pourrait servir à préparer une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Les États-Unis ont cependant précisé qu’il ne s’agissait pas du début d’une « négociation » sur l’Ukraine. Ces pourparlers ont lieu en Arabie saoudite, qui devrait accueillir prochainement une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
L’Ukraine ne reconnaîtra pas un accord passé sans elle
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a rappelé qu’il n’avait pas été informé de ces pourparlers en Arabie saoudite et que l’Ukraine ne « reconnaîtrait pas » un accord conclu sans elle, indique franceinfo. Il est aussi attendu en Arabie saoudite mercredi 19 février, mais aucune rencontre n’est prévue avec des responsables américains ou russes.
Lors d’une conférence de presse mardi 18 février, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a affirmé que Vladimir Poutine était « prêt » à négocier avec Volodymyr Zelensky « si nécessaire ». Il a également avancé qu’un règlement à long terme du conflit devait passer par « un examen global des questions de sécurité sur le continent ». La Russie a déjà demandé par le passé le retrait des forces de l’OTAN d’Europe orientale. Enfin, le Kremlin a reconnu le « droit » de l’Ukraine à vouloir rejoindre l’Union européenne, mais pas l’OTAN. « C’est complètement différent lorsqu’il s’agit de questions de sécurité et d’alliances militaires », a développé Dmitri Peskov.