Donald Trump a reçu le président ukrainien et les alliés européens de Kiev à la Maison-Blanche, lundi 18 août. Lors de ces échanges, les dirigeants européens ont insisté sur le fait que des garanties de sécurité devaient être discutées pour l’Ukraine en cas d’accord de paix. Dans un message diffusé sur son réseau social lundi, le président américain a affirmé que « des garanties de sécurité pour l’Ukraine seraient fournies par les divers pays européens, en coordination avec les États-Unis ». Toutefois, il a précisé que ces garanties devraient être pensées en dehors du cadre de l’Otan pour être acceptées par la Russie.
Les alliés occidentaux vont formaliser « d’ici à dix jours » les garanties de sécurité pour l’Ukraine, a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, cité par RTL. Ainsi, en cas d’accord de paix avec la Russie, l’une des conditions sera une armée ukrainienne « robuste », capable de limiter toute nouvelle attaque. Cela inclut qu’il n’y aura « pas de limitations en nombre, en capacité, en armement », a précisé Emmanuel Macron, qui faisait partie des dirigeants européens présents à Washington.
Pas de cessez-le-feu pour l’instant
La question d’un cessez-le-feu pour mettre fin à la guerre en Ukraine a aussi été évoquée. Selon Donald Trump, celui-ci n’est pas nécessaire : « je ne pense pas qu’il faille un cessez-le-feu », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse commune avec Volodymyr Zelensky. Cependant, pour les alliés européens et pour l’Ukraine, un cessez-le-feu est essentiel. « Demander une trêve ou un cessez-le-feu, au moins pour arrêter les tueries, comme nous en avons discuté, est une nécessité », a assuré Emmanuel Macron, cité par franceinfo. Pour le chancelier allemand, une trêve préalable aux négociations d’un accord de paix en Ukraine est indispensable. « Je ne peux pas imaginer que la prochaine réunion ait lieu sans un cessez-le-feu, travaillons en ce sens et essayons de mettre la pression sur la Russie », a plaidé Friedrich Merz.
Une possible rencontre entre Poutine et Zelensky ?
Au cours de cette réunion, le président des États-Unis s’est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine. Durant cet appel, le président russe a dit vouloir rencontrer son homologue ukrainien. Ce premier potentiel sommet entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait se dérouler « dans un lieu à déterminer » et pourrait se produire « d’ici à deux semaines », a indiqué le chancelier allemand Friedrich Merz. Dans le sillage de cette rencontre, Emmanuel Macron a plaidé pour une rencontre quadrilatérale entre Donald Trump, Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et les alliés européens. « Je pense que dans la foulée, nous aurons besoin d’une réunion quadrilatérale, parce que lorsqu’on parle de garanties de sécurité, nous parlons de la sécurité de tout le continent européen », a précisé le président. Il a aussi exprimé le souhait que la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine se tienne à Genève, a rapporté Le Monde.
Si la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky s’est mieux déroulée que celle de février 2025, lors de laquelle le président ukrainien avait été humilié, plusieurs dirigeants continuent d’émettre des doutes sur la volonté de la Russie. « J’ai les plus grands doutes quant à la réalité d’une volonté de paix de la part du président russe », a estimé Emmanuel Macron. Selon lui, « la Russie continue la guerre, elle l’intensifie. Elle mène une guerre contre les civils ukrainiens, et elle ne donne aucun signal de vouloir sincèrement la paix ». Ainsi, durant cette rencontre, la Russie a lancé 270 drones et dix missiles contre l’Ukraine. Le président finlandais, Alexander Stubb, également présent sur place, a ajouté que Vladimir Poutine n’était « pas digne de confiance ».