Rencontre Trump-Zelensky, épisode III. Vendredi 17 octobre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s’entretenir à Washington avec son homologue américain, Donald Trump, rapporte Le Figaro. L’enjeu de cette entrevue va être, pour celui dont le pays est en guerre contre la Russie depuis maintenant plus de trois ans, de négocier la livraison par les États-Unis de missiles à longue portée Tomahawk.

Jusqu’ici, le président américain avait brandi la menace d’une telle livraison, mais s’est finalement ravisé pour opérer un rétropédalage après un appel téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, jeudi 16 octobre. Il argue aujourd’hui ne pas vouloir affaiblir les propres stocks américains, comme argument pour ne pas livrer l’Ukraine. Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir est prévue « dans les deux prochaines semaines » à Budapest, relate TV5 Monde.

Quels sont les enjeux autour de la livraison de missiles Tomahawk ?

Pendant que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est reçue à l’Élysée par Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky va avoir la tâche de négocier avec un Donald Trump finalement réticent à l’idée de fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk. Si toute livraison d’armes par l’Occident ne se montre pas décisive dans le conflit, celle-ci pourrait bien avoir un impact non négligeable si elle venait à se produire. Ces derniers constitueraient un ajout de choix dans l’arsenal de l’armée ukrainienne, lui permettant de frapper plus efficacement ses cibles, notamment les infrastructures pétrolières russes, qu’elle peine à endommager sévèrement avec les moyens actuellement à sa disposition.

En amont de la rencontre, Volodymyr Zelensky a annoncé par ailleurs s’être entretenu directement avec les représentants de l’entreprise américaine Raytheon, fabricant des missiles Tomahawk et Patriot. « Nous avons discuté de la capacité de production de Raytheon, des voies possibles de coopération pour renforcer la défense anti-aérienne de l’Ukraine et ses capacités longue portée, ainsi que la perspective d’une production conjointe ukraino-américaine », a-t-il ainsi précisé sur X (ex-Twitter).

Certains observateurs estiment que la menace de livraison de ces missiles par Donald Trump ne servait que de moyen de pression pour ramener la Russie à la table des négociations, expliquant pourquoi il a effectué un revirement public aussi brusque. Si elle devait arriver, les relations entre les États-Unis et la Russie en prendraient assurément un coup important, comme l’a averti le Kremlin.