À l’approche de 2025, le temps du bilan est venu pour les organisations non gouvernementales chargées des questions migratoires. En Espagne, l’ONG Caminando Fronteras a annoncé dans un rapport jeudi 26 décembre le total de migrants morts ou disparus qui ont tenté de rejoindre le pays en 2024. Ainsi, plus de 10 400 personnes ont été recensées.
C’est en moyenne trente personnes par jour qui ont péri ou disparu en mer entre janvier et le 15 décembre dernier, précise Le Monde qui cite l’AFP. Par ailleurs, le chiffre total enregistré (10 400) est deux fois supérieur à celui de l’année 2023, qui recensait alors 6 618 migrants morts ou disparus. « Ces chiffres mettent en évidence un profond échec des systèmes de sauvetage et de protection », a déclaré Helena Maleno, coordinatrice du rapport, dénonçant « une tragédie inadmissible », ajoute le journal.
9 700 victimes de l’Atlantique
Dans son rapport, l’ONG détaille le genre des victimes. On dénombre 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents morts. Le reste étant des hommes. De plus, le pays d’origine des migrants est spécifié. Ils venaient d’au moins 28 pays, majoritairement africains, ainsi que d’Irak et du Pakistan, ajoute Le Monde. La majorité des victimes a été décomptée lors de la traversée de l’océan Atlantique, plus précisément entre les côtes nord-ouest de l’Afrique et les îles Canaries, explique l’ONG. Au total, près de 9 700 migrants ont péri en mer.
Sur nos côtes françaises, le bilan est moindre mais reste difficile à qualifier. Soixante-treize migrants sont morts en tentant de traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre depuis Calais en 2024. C’est l’année la plus meurtrière depuis l’apparition du phénomène des « small boats » dans la Manche en 2018, explique Le Figaro.
Un chiffre qui aurait pu croître fortement en cette période de Noël si les secours n’étaient pas intervenus. Ce mercredi 25 décembre, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a secouru près de 107 migrants qui ont tenté la traversée, ajoute la source.
