Depuis le mois d’octobre, le Vietnam est en proie à des inondations monstres responsables de la mort d’au moins 102 personnes, en plus des nombreux disparus. Des centaines de personnes subissent également la catastrophe en étant obligées de partir de chez elles et de se déplacer dans tout le pays, rapporte L’Humanité. Sur les images, où l’on voit les conséquences des trois typhons, les maisons sont sous l’eau, les pompiers se démènent et la pirogue vient remplacer les voitures.

Lundi 24 novembre, 129 000 foyers restaient sans électricité contre un million la semaine dernière. Les provinces les plus touchées du pays sont celles de Dak Lak, Khanh Hoa, Lam Dong et Gia Lai. La hauteur de l’eau dans certains endroits dépasse encore les 1,20 mètre. Les crues, qui ont vu des litres et des litres d’eau se déverser à cause des pluies torrentielles, ont recouvert les quartiers d’eau boueuse. La compagnie générale des chemins de fer du Vietnam a annoncé la prolongation de la suspension des chemins de fer entre Hanoï, Dà Nang et Hô Chi Minh-Ville. 80 000 hectares de terres agricoles ont également été endommagés.

Vêtements, pastilles de purification et nouilles distribués

En voyage pour le G20, le Premier ministre Pham Minh Chinh a tenu lundi, depuis Johannesburg, une visioconférence avec les autorités locales. Les autorités utilisent parfois des hélicoptères pour fournir des vivres à des citoyens isolés. Dans un reportage vidéo pour Le Parisien, on observe également des agents fournir des vêtements, des pastilles de purification d’eau et des nouilles aux sinistrés. Une aide d’urgence de 1 100 milliards de dongs (36 millions d’euros) a été débloquée pour les régions touchées.

Le reste du pays se mobilise également en faisant preuve de solidarité. La mobilisation des autres provinces a déjà permis l’envoi de 500 tonnes de riz. Les autorités estiment à 300 millions d’euros les pertes économiques dues à la catastrophe. Selon la BBC : « Les scientifiques affirment que le Vietnam est désormais davantage exposé aux phénomènes météorologiques extrêmes en raison du changement climatique induit par l’activité humaine. Les typhons en sont rendus plus violents et plus fréquents. » En effet, la saison de la mousson se trouve alors déréglée. Le changement climatique fait se gorger les nuages de pluies toujours plus fortes.