Le vendredi 5 avril, Israël a déclaré qu’il autoriserait temporairement la livraison d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, qui est assiégée et confrontée à une menace de famine, en utilisant le port d’Ashdod et le point de passage d’Erez, selon les informations de BFMTV. Cette décision intervient après une mise en garde sans précédent de son principal allié, les États-Unis.

Cette annonce survient alors que la pression internationale sur le gouvernement israélien s’intensifie, avec le président américain, Joe Biden, évoquant pour la première fois, jeudi, la possibilité de conditionner l’aide américaine apportée à Israël à la mise en place de mesures concrètes pour faire face à la crise humanitaire à Gaza. « Le cabinet de guerre a donné l’autorisation au Premier ministre, au ministre de la Défense Yoav Gallant et au ministre Benny Gantz de prendre des mesures immédiates pour accroître l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza« , a annoncé le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou dans un communiqué.

Intervention des États-Unis

Alors que la bande de Gaza est confrontée à une crise humanitaire, la mort lundi de sept travailleurs de l’ONG World Central Kitchen (WCK), basée aux États-Unis, dans des frappes israéliennes a suscité un fort mécontentement international. L’armée israélienne a admis avoir commis une « grave erreur« . En tant que principal allié militaire d’Israël, les États-Unis ont demandé jeudi à leur proche partenaire une « augmentation spectaculaire » de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, exprimant le souhait de voir des mesures concrètes prises « dans les heures et [les] jours à venir ».

À la suite de l’annonce du gouvernement israélien, la Maison-Blanche a exhorté Israël à respecter ses engagements. Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a déclaré dans un communiqué : « Ces mesures […] doivent maintenant être mises en œuvre rapidement et intégralement. »